Le coup de pouce de l’écrivain-alibi algérien Boualem Sansal à Israël pour justifier ses crimes à Gaza
Après son voyage à Tel-Aviv, le romancier algérien Boualem Sansal est devenu une des principales références pour nombre de médias pro-sionistes sur les questions qui occupent ou concernent le monde musulman. «C’est l’écrivain du moment», comme le décrit JSSNews,un site d’information israélien connu pour ses idées d’extrême droite, à qui il vient d’accorder une interview. Boualem Sansal, dont le dernier roman 2084, la fin du monde,vient d’être désigné meilleur livre de l’année en France, ne s’est pas fait prier pour prêter le flanc aux Israéliens et justifier captieusement la barbarie du régime criminel de Benyamin Netanyahou en Palestine, notamment à Gaza. D’abord, en évacuant tout simplement la question palestinienne de tout ce qui agite la région en ce moment, comme si les conflits actuels évoluaient dans un hors contexte. Puis, en se focalisant sur l’islamisme politique, qu’il présente comme le mal absolu, il entretient une sorte d’amalgame qui peut amener le lecteur à faire le parallèle entre Daech, organisation sanguinaire de nature nihiliste, et le mouvement de résistance palestinien Hamas. Pourtant, lui-même décrie ces mises en garde contre les amalgames entre islam et islamisme qui, reconnaît-il, sont à l’origine de cette vague d’islamophobie qui fait des ravages en Europe. Il trouve l’expression «très dangereuse», parce qu’elle voudrait dire, selon lui, «qu’on n’aurait pas le droit de réfléchir, de questionner». Pour autant, Boualem Sansal ne croit pas que l’islam soit soluble dans la démocratie. «L’islam, dit-il, est une religion de conquête et utilise pour cela plusieurs moyens. Soit par la prédication (on convertit les gens), soit par force d’une manière ou d’une autre, comme la petite répression de tous les jours, comme dans les pays musulmans où on oblige à faire le Ramadhan, s’habiller d’une certaine manière, etc., soit carrément par la soumission», martèle-t-il. Plus soumis encore et disons, à vrai dire, plus conformiste, il estime qu’«il n’y a aucun endroit dans le monde où l’islam est la religion de paix et de tolérance dont on nous parle, mais se radicalise chaque jour un peu plus». Plus simpliste et plus approximatif, il explique la montée de l’islamisme par la persistance des «problèmes de cohésion face au pouvoir central (du temps de l’empire musulman, ndlr) qui a réagi de manière absurde et dont on paie encore les erreurs aujourd’hui». Mais là où Boualem Sansal est plus à l’aise, c’est quand il s’évertue à comparer l’islamisme au nazisme. Il prétend même – sa découverte dans son roman Le village de l’Allemand – que les Allemands se sont inspirés du Coran après leur alliance avec le grand mufti de Jérusalem, Cheikh Amin Al-Husseini, que Boualem Sansal décrit abusivement comme étant «le chef le plus charismatique du monde arabe». Il décèle au moins trois points communs entre les deux idéologies : la force intérieure «qui pousse à la brutalité», le refus «viscéral» de la démocratie et la haine du juif.
R. Mahmoudi