Benflis : «Le général Hassan puni pour crime de non-allégeance»
Ali Benflis a vivement réagi à la condamnation à cinq années de prison ferme du général Hassan, ex-chef du Service de la coopération opérationnelle et du renseignement antiterroriste au DRS. Dans une déclaration faite lors de sa sortie à Oran, le président de Talaie El-Hourriyet a dénoncé l’opacité qui a entouré cette affaire et affirmé avoir le sentiment que la condamnation du général Hassan fait partie d’une entreprise d’une épuration politique pour «crime de non-allégeance». «En tant que responsable politique, je suis attentif à ne me prononcer de manière catégorique que sur les dossiers dont je maîtrise parfaitement les données. Les pouvoirs publics ont entouré cette affaire de tellement de secrets, de tellement de mystères et de tellement de non-dits qu’il est difficile pour qui ce soit de prétendre pouvoir porter sur elle un jugement informé et serein», a-t-il souligné d’emblée. Cet ancien chef du gouvernement a ainsi fait part de ses sentiments personnels sur cette affaire, affirmant que l’absence de toute communication officielle à son sujet amène naturellement à penser qu’«il y a des arrière-pensées et des manipulations de la part du régime politique en place». «Je ne serai donc pas étonné personnellement que cette affaire ne soit qu’une des facettes de cette entreprise d’épuration politique», a-t-il poursuivi. Il estime également qu’«il y a lieu de s’interroger sur l’utilité d’une instrumentalisation de la justice à d’autres fins que celles d’une bonne administration de la justice». Ali Benflis souligne que «le pays fait face à une impasse politique d’une exceptionnelle gravité et il est difficile de ne pas lier cette affaire et la manière dont elle est traitée à l’existence de cette impasse politique et à la tournure dangereuse pour le pays qu’elle est en train de prendre».
Rafik Meddour