Loi de finances : Benflis dénonce «l’influence des forces de l’argent»
Le bureau politique de Talaie El-Hourriyet a constaté avec préoccupation «la dégradation continue» de la situation prévalant dans le pays du fait de la vacance du pouvoir dont résulte l’immobilisme généralisé qui met le pays dans l’incapacité de relever les défis politiques, économiques et sociaux, a indiqué un communiqué du parti parvenu à notre rédaction, en soulignant que «les effets de la vacance du pouvoir s’ajoutant à ceux de l’illégitimité des institutions ont mené le pays vers une impasse totale». Concernant l’adoption de la loi de finances 2016, le BP de Talaie El-Hourriyet a exprimé la solidarité du parti avec l’opposition nationale représentée au Parlement, dénonçant la violation manifeste des droits des députés opposés au projet de loi de finances 2016 et ce au moment même où le régime politique en place prétend travailler à une révision constitutionnelle confortant la place de l’opposition dans la vie politique de la nation. Le parti de Benflis a condamné l’extension de l’instrumentalisation de la fraude et de la contrefaçon du champ électoral au champ du travail législatif, en exprimant sa totale désapprobation de la démarche adoptée par le régime politique en place, à travers la loi de finances proposée visant à faire supporter le fardeau des ajustements que requiert la crise économique actuelle par les seules couches les plus vulnérables de la collectivité nationale, à l’exclusion des réseaux et des clientèles économiques accaparateurs et prédateurs de ce régime. Le BP a témoigné de sa grande inquiétude quant à «l’influence gagnée par les forces de l’argent douteux» dans l’orientation de la législation nationale vers la satisfaction de leurs intérêts illégitimes et indus. Selon le BP du parti de Benflis, cette loi de finances a consacré une démarche «excluant les dépenses de fonctionnement des sacrifices à consentir» et «pénalisant de manière pesante et irresponsable» les seules dépenses d’équipement et a «persisté» dans une logique purement comptable et a exclu les nécessaires réformes structurelles profondes qu’exige le redressement des dysfonctionnements dont souffre l’économie nationale.
Houneïda Acil