Grine, ce petit insolent
Par M. Aït Amara – Nos mamans, l’esprit montagnard, n’y allaient pas par quatre chemins pour nous punir lorsqu’enfants, nous faisions preuve d’insolence. Elles nous mettaient du piment sur la langue et cela suffisait amplement à nous faire regretter notre effronterie. C’est cette image qu’inspire la réaction du lilliputien Hamid Grine à la déclaration du général Toufik. Voilà qu’une poule mouillée qui, au premier coup de feu, s’est réfugiée chez le monarque marocain Hassan II et, dès son retour à Alger, s’est vouée corps et âme au service exclusif et zélé de l’escroc égyptien Naguib Sawiris dont il couvrait la fraude en offrant des puces, se met à caqueter dans la basse-cour attenante à El-Mouradia et se surprend à chanter comme le coq. Ce poltron, déserteur en temps de guerre, nommé ministre de la Communication une fois la paix recouvrée – grâce au sacrifice des Algériens indomptables restés combattre bravement les hordes terroristes –, infligeant ainsi un suprême outrage à la mémoire des journalistes martyrs, s’agite sur son fauteuil et fait preuve d’un manque d’inhibition propre à l’enfant excité, incapable de contrôler ses comportements verbaux. S’immisçant sans retenue aucune dans une conversation d’adultes, ce gamin outrepasse les règles de la politesse en prenant la parole sans avoir, au préalable, levé le doigt pour en demander la permission. Dans le jeu de question-réponse qu’il vient de s’inventer sur le site de Saïdani, en se parlant à lui-même tout en se regardant dans un miroir, le contenu importe peu. Quoi que ce ministre chatouilleux sensible à la fouille au corps puisse babiller, ce ne peut être que les sons inarticulés d’un nouveau-né [politique] qui apprend à peine à se tenir debout et avec qui on ne peut communiquer que par un échange de grimaces. Car, en matière de simulation, Hamid Grine sait parodier, tout à la fois, le journaliste courageux, le ministre exercé et l’écrivain doué. Trois qualités usurpées qui lui font terriblement défaut, mais dont l’absence totale est camouflée par ses déhanchements qu’accompagnent les percussions assourdissantes de l’autre instrument, le tambourineur du FLN confisqué, avec qui il partage les postures funambulesques tandis qu’ils dansent sur un volcan.
M. A.-A.
Comment (59)
Les commentaires sont fermés.