Amar Saïdani s’attaque à l’opposition et au général Toufik
Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) a commenté avec un brin de moquerie la lettre du général de corps d’armée Mohamed Mediene, dit Toufik, sur la condamnation du général Hassan, en affirmant qu’elle lui avait rappelé «la chanson de Abdelhalim Hafedh : Ana aghreq (je me noie)». S’exprimant dans une conférence de presse, en marge d’une réunion des candidats du FLN aux sénatoriales, le SG contesté du FLN estime que «le général Toufik a rendu publique sa lettre après avoir constaté que ses bras politiques, dont Louisa Hanoune et Ali Benflis, ont échoué à faire passer son message». «J’ai eu connaissance du contenu de cette lettre avant même qu’elle ne soit publiée, et ce, à travers les déclarations de certaines personnalités, parmi elles Khaled Nezzar, Louisa Hanoune et Ali Benflis». Le SG du FLN a enchaîné en considérant que le général Toufik a parlé parce qu’il a perdu son bras armé, allusion faite au général Hassan. Pour Amar Saïdani, le général Toufik tente vainement de se maintenir à travers son «bras politique et son bras médiatique constitué de journaux que vous connaissez». «Cette lettre est un coup d’épée dans l’eau. Elle sera vite oubliée», a-t-il soutenu. Il s’agit d’une lettre d’un «homme surdimensionné quand il était dans l’ombre et dégonflé maintenant qu’il est mis à la retraite». Amar Saïdani invite ainsi le général Toufik à créer une formation politique s’il veut rendre publiques des lettres. L’homme qui a qualifié Chakib Khelil de meilleur ministre de l’histoire de l’Algérie et qui remet en cause la position de l’Algérie sur le Sahara Occidental a, par ailleurs, violemment attaqué les partis de l’opposition qui ont protesté contre la loi de finances 2016, considérant qu’ils ont «manqué» de respect au président de la République. Pour lui, ce qu’il s’est passé à l’APN est n’est pas un signe de démocratie. «Les députés de l’opposition veulent perturber le processus de la révision constitutionnelle. Ils cherchent à créer de l’anarchie pour saboter ce projet constitutionnel», a-t-il ajouté, assurant que «le souci des parlementaires de l’opposition n’est pas la loi de finances, mais la présidentielle». Le trublion Saïdani a, en outre, évoqué les élections sénatoriales, en menaçant tout élu du FLN qui voterait pour un autre candidat que celui désigné par l’ex-parti unique.
Rafik Meddour