Louisa Hanoune : «Grine n’est pas un ministre de la Communication mais de la propagande»
La secrétaire générale du Parti des travailleurs a vivement répondu aux attaques et moqueries d’Amar Saïdani qui l’a qualifiée de «bras politique du général Toufik». Dans une intervention faite lors de la réunion du bureau politique de son parti, Louisa Hanoune a usé de mots durs pour dénoncer le système représenté par Amar Saïdani. «Vous finirez par vous noyer, vous, en causant de graves dégâts au pays», a-t-elle répliqué à celui qui a évoqué la lettre du général Toufik en des termes insolents en la considérant comme une «lettre d’un naufragé». La pasionaria du PT a rendu un grand hommage au général Toufik, qu’elle a présenté comme un patriote parmi tant d’autres, qui aime son pays et qui le défend. Pour elle, «les réactions épidermiques du secrétaire général contesté du FLN renseignent sur la panique qui s’empare de ceux qui l’actionnent». Tout au long de son intervention, Louisa Hanoune a évité de prononcer le nom de Saïdani, se contentant de dire «hadak li ma ytsemach (celui qui est innommable)», assurant qu’il n’honore pas par ses dérisions le FLN et ceux qu’il défend. Elle enchaîne en lui rappelant son parcours de militante qui a fait de la prison et a été torturée pour ses idées et ses positions de principe. La première responsable du PT assure qu’elle continuera à dénoncer les dérives de ceux qui agissent pour le compte des oligarques et de puissances étrangères. «Rien ne nous arrêtera. Nous savons maintenant que la résistance existe aussi au sein de l’institution militaire, et ces gens qui veulent vendre le pays et dilapider ses richesses nous trouveront sur leur chemin», a-t-elle martelé. Louisa Hanoune est également revenue sur «la scandaleuse et honteuse loi de finances 2016» qui a été, selon elle, inspirée par «la puissance de l’argent sale» dans le but de «brader ce qui reste du tissu économique national et appauvrir les Algériens». Elle souligne que le peuple n’est pas dupe et saura séparer le bon grain et l’ivraie. Louisa Hanoune n’a pas raté l’occasion de fustiger le ministre de la Communication, Hamid Grine, le considérant comme un simple exécutant qui a «répondu à la lettre du général Toufik sans même l’avoir lue parce qu’on lui a demandé de le faire». Pour elle, Hamid Grine n’est pas un ministre de la Communication, mais plutôt celui de «propagande». «S’il avait pris le temps de lire la lettre, il aurait constaté qu’il n’y avait pas de violence», allusion faite à son qualificatif de «lettre d’une extrême violence». Louisa Hanoune promet des révélations sur «ce qui se trame contre l’Algérie».
Rafik Meddour