Tharwa N’fadhma N’soumer : «Les femmes seront mieux protégées»
Réagissant aux amendements du Code pénal concernant le renforcement de la protection des femmes contre les violences, adoptés jeudi par le Conseil de la nation, l’association Tharwa N’fathma N’soumer estime qu’avec ce nouveau texte de loi les femmes «seront mieux protégées, mais pas encore assez, puisque beaucoup d’obstacles n’auront pas été dépassés par ce denier». Dans une déclaration rendue publique, cette association de défense des droits de la femme se félicite que cette loi soit adoptée, surtout après le débat publique qu’elle a suscité, «permettant ainsi aux combats féministes de retrouver leur terrain». Cela dit, malgré toutes ces avancées, l’association juge que cette loi «doit encore être enrichie et élargie», en considérant que ces amendements «cèdent encore aux courants conservateurs et réactionnaires énormément des droits des femmes, allant jusqu'à inclure des dispositions non juridiques, permettent au conjoint responsable des violences d’échapper aux poursuites judiciaires, si la victime lui pardonne, sauf en cas de violences graves, qui causeraient des infirmités permanentes ou la mort». A cet effet, Tharwa N’fathma N’soumer préconise un enrichissement de cette loi, en pénalisant la discrimination du genre et toute forme de harcèlement et en les considérant comme des crimes sexistes. Enfin, partant du principe que l’adoption de cette loi «est une affaire nationale», l’association dénie à toute ONG internationale le droit de faire des propositions sur ces amendements ou même de les commenter.
R. Mahmoudi