Ces vérités qui blessent
Par Karim Bouali – Ne vous fatiguez pas à chercher une vidéo montrant Jean-Loup Izambert intervenant sur une chaîne de télévision ou un entretien publié dans un journal français ! Vous ne trouverez que dalle ! C’est que ce journaliste d’investigation, qui a envoyé son dernier livre sur le terrorisme à plus de cinq cents parmi ses confrères français, a eu, en retour, le silence assourdissant d’une corporation qui lui tourne le dos parce qu’il dit ce qu’elle ne veut pas écouter et ce que les Français ne veulent pas entendre. Dans l’interview qu’il a accordée à Algeriepatriotique,Jean-Loup Izambert démontre la collusion entre les services secrets occidentaux et les groupes terroristes islamistes qui assassinent, massacrent, pillent, violent et sèment la terreur depuis plus de vingt-cinq ans. Une vérité qui blesse d’autant plus que Paris vient de subir de plein fouet les contrecoups de cette politique aventureuse des capitales occidentales qui ont longtemps joué avec le feu. Nous ne croyons pas aux thèses développées et aux informations révélées par ce confrère – victime de l’ostracisme imposé par les médias dominants à toutes les voix discordantes –, seulement parce que ses éclaircissements sont étayés par des témoignages et des preuves. Nous le croyons parce que nous avons eu vent, il y a de cela plusieurs années, d’un fait qui en dit long sur l’implication des services opérationnels de l’espionnage français dans l’exacerbation du terrorisme dans certains maquis infestés par le GIA en Algérie, dans les années 1990. Voici les faits, que nous rapportons à nos lecteurs tels qu’ils nous ont été racontés par le témoin de la scène qui suit : un Algérien résidant en France a rencontré chez un de ses amis une connaissance de ce dernier. Interrogée par cet ami commun sur sa «longue éclipse aussi imprévue qu’inexpliquée», la personne en question a eu cette réponse sidérante : «Je viens de prendre ma retraite [anticipée] pour service rendu [à la France].» Son ami lui demande, étonné : «Quel service as-tu donc rendu à la France pour qu’on t’accorde cette faveur ?» Réponse du concerné, fils de harki : «Je rentre d’Algérie. J’étais en mission à Médéa où, déguisé en imam salafiste, j’ai endoctriné des jeunes pour les enrôler dans les rangs du GIA !» Est-il nécessaire de rappeler que c'est à Médéa qu'ont été enlevés et exécutés les sept moines trappistes ? Dans la seconde partie de notre interview, Jean-Loup Izambert pointe le rôle néfaste joué par l’administration américaine dans les événements qui ont ensanglanté l’Algérie depuis le milieu des années 1980 et dénonce un de ses relais islamistes les plus fidèles, Anouar Haddam, réfugié aux Etats-Unis dès le début de la guerre déclarée au peuple algérien par un conglomérat de services secrets occidentaux. Il met en exergue, également, l'extrême légèreté avec laquelle des renseignements précieux fournis par le DRS algérien sur la nébuleuse terroriste en France ont été traités par les autorités officielles françaises. Ces journalistes qui «en savent des choses» sur la création du GIA algérien et de ses succédanés Al-Qaïda et Daech sont beaucoup plus nombreux qu’on le pense. Mais ils ne sont pas visibles, tant l’antenne leur est interdite dans leurs pays… démocratiques.
K. B.
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