Le Parlement européen inflige une nouvelle gifle au Makhzen : Pargneaux joue et perd…
Le Parlement européen a adopté, ce jeudi, le rapport sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde et les eurodéputés ont introduit un amendement, voté à la majorité, qui demande instamment à l’ONU de doter la Minurso d'un mandat en matière de surveillance des droits de l'Homme, à l'instar de toutes les autres missions onusiennes de maintien de la paix de par le monde. Intervenant dans le sillage de la décision du tribunal de l’Union européenne, rendue la semaine dernière, annulant l’accord agricole qui lie le Maroc à l'Union européenne, en arguant que son application au territoire du Sahara Occidental était contraire au droit international, ce rapport ainsi amendé, constitue une nouvelle victoire pour la cause sahraouie. Les manœuvres du Maroc qui a dépêché une forte délégation de parlementaires dont la mission consistait à bloquer l’adoption de cet amendement, qui appelle au «respect des droits des Sahraouis et, notamment, leur liberté d’association, leur liberté d’expression et leur droit de réunion», se sont fracassés contre la volonté des parlementaires européens à faire valoir les droits des Sahraouis. Le rapport exige également la «libération de tous les prisonniers politiques sahraouis», et demande «qu’un accès aux territoires du Sahara Occidental soit accordé aux parlementaires, aux observateurs indépendants, aux ONG et à la presse». Contacté par Algeriepatriotique, l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, s’est félicité de l’adoption à une large majorité de cet amendement qui, a-t-il soutenu, «rappelle à la communauté internationale son devoir de protection des droits fondamentaux de la population du Sahara occidental occupé». «C’est une nouvelle victoire qui intervient malgré de multiples entraves, et elle vient réaffirmer la justesse du combat du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination, conformément à la légalité internationale et à la doctrine onusienne en matière de décolonisation», a encore estimé l’ancien porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Karim Bouali