Onusida : réunion régionale sur le dépistage du VIH à Alger
L’Onusida organise une réunion régionale portant sur l’accélération du dépistage du virus du sida (VIH) dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA), les 21 et 22 décembre, à Alger, indique un communiqué de cette organisation onusienne. Cette réunion s’inscrit dans le cadre du suivi de la réunion mondiale sur la démocratisation du dépistage du VIH, de la mise en œuvre de la stratégie arabe sur le sida et de l’appel d’action d’Alger de la réunion de haut niveau sur les femmes leaders pour «l’égalité entre les genres et le VIH/sida», et «vise à soutenir les pays de la région MENA à accélérer leur riposte par l’amélioration de l’approche du dépistage et du traitement», explique le communiqué. La rencontre réunira les responsables des programmes VIH/Sida des ministères de la Santé de la région MENA, des experts du laboratoire et des centres de traitement du VIH/sida, des agences des Nations unies et des partenaires internationaux. Les résultats attendus de cette réunion sont «l’élaboration d’une feuille de route incluant les approches novatrices pour atteindre les premiers objectifs liés au dépistage», souligne le communiqué qui estime que «les avancées de la riposte au sida au cours des 15 dernières années ont été extraordinaires». En juin 2015, l’Onusida estime que 15,8 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale en 2015, contre 7,5 millions de personnes en 2010 et 2,2 millions de personnes en 2005. A la fin de 2014, les nouvelles infections à VIH avaient chuté de 35% depuis le pic de 2000 et les décès liés au sida ont diminué de 42% depuis le pic de 2004, indique l’organisation onusienne. Pour l’Onusida, le nouvel ensemble de cibles qu’il faudrait atteindre d’ici à 2020 pour accélérer la riposte, «comprend la réalisation de l’objectif 90–90–90 : 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90% des personnes conscientes de leur séropositivité ont accès au traitement, et 90% des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme». Toutes ces questions autour du dépistage «nécessitent une révolution dans les approches et pratiques de dépistage à commencer par la communication autour du dépistage jusqu’à l’utilisation des meilleures technologies et innovations disponibles et le recours au dépistage intégré», relève le communiqué de l’Onusida qui, par son statut de coordonnateur des actions de la riposte au sida, «s’attache à rassembler les partenaires nationaux et régionaux afin de partager ces expériences». L’organisation onusienne veut «donner l’occasion aux pays de faire en sorte que les nouvelles technologies et expériences puissent servir de levier à même de permettre l’accès au dépistage».
Lina S.