Bouchouareb accuse l’opposition de tromper les Algériens
Dans une déclaration au forum de la Radio nationale, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a réfuté toute allégation accusant le gouvernement de vouloir «vendre» le pays via la loi de finances 2016. Pour lui, il est inconcevable que l’Algérie investisse des milliards de dollars afin de mettre sur pied des entreprises industrielles pour ensuite les privatiser, estimant que l’année 2015 est l’année des «réformes industrielles» et que la chute des prix du pétrole n’«a pas encore touché» notre pays. Bouchouareb a déclaré que l’Etat a réservé une enveloppe de 12 milliards de dollars pour renforcer les complexes industriels. Il a indiqué qu’un programme d’urgence, d'un milliard de dinars a été mis en place pour renouveler l’entreprise publique pour l’industrie de l’automobile (SNVI) dont les dettes ont été estimées à 1 500 milliards de centimes. Pour le complexe d’El-Hadjar, le ministre a fait savoir que l’Etat algérien a pu en prendre le contrôle total après huit mois de négociations secrètes et une enveloppe estimée à un milliard de dollars. En plus de la SNVI, le ministre a cité l’usine de textiles de Relizane qui créera 10 000 postes d'emploi en partenariat avec l’entreprise Levy Strauss. Il a accusé l’opposition de vouloir «tromper» le peuple à un moment où l’Algérie a besoin de toutes ses forces pour faire face à une crise qui, selon lui, n’a pas encore touché les Algériens. Il a considéré la demande de l’opposition au président de la République de ne pas signer la LF 2016 d’inacceptable. «La demande de l’opposition au président Bouteflika de ne pas signer la LF 2016 est inacceptable et irréalisable, parce que si cela venait à se produire, les entreprises étatiques seraient paralysées à partir du 2 janvier 2016», a-t-il expliqué en appelant à ne pas utiliser l’article 66 de la LF 2016 lié à l’ouverture du capital des entreprises publiques à des fins politiques et tout en affirmant que c’est le même article contenu dans la LF complémentaire de 2009, et qui a été voté par la partie qui le refuse maintenant. Le ministre de l’Industrie a fait savoir, aujourd’hui lundi, que cette LF 2016 qui a provoqué un tollé général dans le pays, introduit de nouvelles dispositions pour renforcer le secteur économique et améliorer le climat de l’investissement, refusant toutes les rumeurs sur d’éventuelles baisses de l’aide de l’Etat aux secteurs de la santé et de l’éducation ou des subvenions qui, selon lui, ont atteint 184 000 milliards de centimes, une augmentation d’un taux de 7,5 %, ce qui représente 10% du produit intérieur brut. Pour ce qui est de l’aide aux prix des matières énergétiques, le ministre a indiqué qu’elle représentait 150 000 milliards centimes. «40% du budget de l’Etat sont destinés à l’investissement public et 20% aux citoyens, alors, où sont les conséquences de la crise de la chute des prix de pétrole sur les Algériens malgré une baisse de 60% dans les recettes du pétrole ?» s’est-il interrogé.
Houneïda Acil