Elections sénatoriales : le RCD veut damer le pion au FFS et au FLN
La campagne pour les élections de renouvellement du tiers élu du Conseil de la nation, qui auront lieu ce mardi, a servi de tremplin pour le RCD qui a remobilisé ses militants et intensifié ses activités dans la wilaya de Béjaïa. Samedi, une grande rencontre des cadres du parti a été organisée à Akfadou, à 60 km au sud du chef-lieu de la wilaya, à l’occasion de l’inauguration d’un nouveau siège du parti au niveau de cette commune. Y ont pris part, le sénateur RCD de Tizi Ouzou, Mohand Ikherbane, et les deux candidats aux sénatoriales dans les wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa, deux régions où le parti de Mohcine Belabbas a plus de chances de gagner des sièges. Le candidat de Béjaïa, Mouloud Deboub, s’est démené pendant deux semaines pour tenter de convaincre les élus qui seront appelés à élire le sénateur de leur wilaya. Arrivant en troisième place, derrière le FFS et le FLN, avec 140 élus au niveau de la wilaya, le RCD ne désespère pas, pour autant, de faire basculer le rapport de forces en sa faveur, en faisant valoir notamment son rôle de locomotive de l’opposition au sein de l’APW, drivée par son candidat, lequel compte aussi l’adhésion des dissidents des autres partis. Dans sa lettre de candidature adressée à notre rédaction, Mouloud Deboub, 43 ans, se présente comme le défenseur de la jeunesse, dont il dit avoir appris à «comprendre les aspirations et à les traduire dans (ses) luttes pour les acquis démocratiques irréversibles et les valeurs universelles». Sur un ton conciliateur et revendicatif à la fois, le candidat dénonce «les retards de développement» accumulés dans sa wilaya et pointe du doigt l’absence des libertés démocratiques, «notamment l’accès populaire à la parole et à l’information». Plus politique, il estime que le bon fonctionnement du Conseil de la nation «nécessite des défenseurs accomplis de la démocratie et de la citoyenneté qui ont prouvé, par leur parcours de lutte, leur intégrité et leur engagement pour le bonheur du peuple», clame-t-il.
Rabah A.