Interrogations sur la tragédie de Mina
Par Mohamed Benallal – La vraie tragédie de la vie, c'est qu'on devient vieux trop tôt et sage trop tard. Citation.
Par Mohamed Benallal – La vraie tragédie de la vie, c'est qu'on devient vieux trop tôt et sage trop tard. Citation.
Le 24 septembre 2015, de bon matin, est survenue une grande bousculade de pèlerins, entre la sortie de Mouzdalifa et l’entrée en territoire de Mina. Le premier bilan annoncé par l’Arabie Saoudite indiquait près de 750 morts. Un mois plus tard, le bilan officiel n’était toujours pas arrêté, par contre, il s’est alourdi pour dépasser les 2 300 morts. C’est le total des victimes reconnues par les divers pays touchés par ce drame, sans compter les disparus. L’Arabie Saoudite n’a toujours pas, à ce jour, annoncé et affiché officiellement le nombre exact de morts et de blessés, refusant même de donner les explications utiles et nécessaires pour les ayants droit (familles et les divers pays) et toute information sur le déroulement de ce drame :
– Comment cela s’est-il passé ?
– Pourquoi ce drame et le nombre toujours grandissant de morts ?
– Quelles ont été les conditions du déclenchement du drame ?
– Y a-t-il des vidéos de surveillance ? Le film de ces bousculades donnera peut-être plus d’explications et d’éclaircissements.
Un silence qui tue, alors que des intrigues et des responsabilités pourraient être mises au jour. La soi-disant «extraordinaire bousculade», comme il a été avancé, a-t-elle pu provoquer un tel nombre de victimes ? La question reste posée ? Des pèlerins sont morts (Allah yarhamhoum), et pourquoi n’y a-t-il pas eu d’assistance ni de secours à personne en danger ? Il y a bien eu avant des bousculades, mais pas de cette ampleur. Pourquoi les avoir enterrés sitôt dans des fosses communes ? Des autopsies ont-elles été réalisées sur certains cadavres pour permettre de savoir s’ils sont bien morts dans la bousculade ?
L’Iran est l’unique pays qui a exigé une enquête officielle, l’Arabie Saoudite fait la sourde oreille, l’OCI (Organisation de la coopération islamique) ne s’exprime pas, car n’ayant rien vu, rien entendu, et surtout n’aura pas d’opinion tant que les «pets trop gros lards» l’inonde d’argent. Le 11 novembre, via les médias électroniques, la République islamique d’Iran a déclaré avoir des informations probantes selon lesquelles son ex-ambassadeur au Liban, Ghadanfar Rokon Abadi*, devenu l’un des principaux conseillers du guide de la Révolution, ne serait pas mort, mais détenu. L’Iran a exigé officiellement sa libération immédiate selon les médias iraniens. Par conséquent, les contours de la machination se dessinent et se précisent en même temps. Il est clair que la surveillance, du contrôle et de l’organisation du pèlerinage relèvent des services de sécurité de l’Arabie Saoudite où aucun rapport ou bilan officiel n’ont été présentés à ce jour, ce qui paraît bizarre. L’Iran a perdu plus de 450 pèlerins, dont la totalité est issue d’une forte délégation de collaborateurs de l’ayatollah Ali Khamenei (guide de la Révolution). Le 28 septembre, le président iranien Hassan Rohani avait prononcé un discours à l’Assemblée générale de l’ONU en mettant officiellement en cause la responsabilité politique de l’Arabie Saoudite dans ce qui était présenté alors comme un simple accident. La «presstituée» comme d’habitude et les ONG, pour tout ce qui se rapporte à la justesse des faits, n’ont pas avancé un mot afin de mettre la pression sur les Ibn Saoud dans l’objectif de mettre toute la lumière sur cette tragédie. Les «pets trop gros lards» ont pu les souiller avec leur sale odeur de mortification et d’avanie. Sachant que l’Arabie Saoudite est un Etat dont la propriété revient à la famille Ibn Saoud. Le wahhabisme est un courant takfiriste, les autres religions et courants de la religion musulmane y sont interdits (hérésie). Les femmes n’ont pas le droit de conduire un engin mobile et doivent être toujours accompagnées par un homme de leur famille. Le petit voleur se voit couper la main alors que les gros maffieux sont bien protégés. La bousculade était, selon des sources médiatiques, une opération secrète arabo-israélienne au cours de laquelle des collaborateurs de l’imam Ali Khamenei ont été enlevés par les services secrets saoudiens et israéliens. C’est une multinationale liée à la CIA et au Mossad qui était chargée de la surveillance du pèlerinage et cela explique bien le malheur des pèlerins et la manigance des Ibn Saoud
M. B.
(*) Ghazanfar Roknabadi, ambassadeur au Liban entre 2010 et 2014, était considéré par le GIP ( General Intelligence Presidency), le service secret saoudien, et le Mossad comme un des cerveaux de la politique iranienne au Liban et en Syrie, donc, un ennemi à éliminer. En novembre 2013, un double attentat suicide contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth, revendiqué par les brigades Abudullah Azam, liées à Al-Qaïda, l’avait raté de peu. Majed al-Majed, le principal suspect arrêté, aurait avoué être un agent du GIP avant de mourir quelques jours plus tard dans un hôpital militaire. Interpellé par les autorités iraniennes sur ce qu’est devenu l’ancien ambassadeur, le régime saoudien a d’abord nié sa présence en Arabie, puis déclaré que son nom n’était pas sur la liste des pèlerins, qu’il était sans doute entré sous un faux nom.
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