Charlie ne fait pas rire
Par Kamel Moulfi – La dernière sortie de Charlie Hebdoreprend les mêmes recettes (cuisine) pour les mêmes résultats (argent), mais, cette fois, à partir de locaux ultra-sécurisés, dit-on, et dont l'adresse est tenue secrète. Les animateurs de ce chiffon continuent de prêter le flanc aux terroristes islamistes. Pis, les promoteurs (encore vivants) de ce genre de pitrerie qui s’est avérée tragique confirment qu’ils participent ouvertement à une opération préméditée d'exacerbation de la haine interconfessionnelle et interethnique. Quelle différence y a-t-il entre un imam salafiste qui prône la violence et un média qui fait dans la provocation vile ? L'argument de la «liberté d'expression» ne tient plus, il n’est pas crédible quand on sait les persécutions que subit l’humoriste français Dieudonné Mbala-Mbala dans son pays, parce qu’il fait rire sur des thèmes qui ne plaisent pas au lobby sioniste. Il suffit de rappeler qu’en janvier 2014, il avait été placé en garde à vue puis condamné pour «apologie du terrorisme» pour avoir écrit sur sa page Facebook «je me sens Charlie Coulibaly». La justice française vient d’ordonner l'expulsion de l’humoriste du théâtre parisien de la Main d'Or, où il donnait des spectacles depuis une quinzaine d’années. Dieudonné n’a pas droit à la liberté d’expression et d’opinion, mais les caricaturistes de Charlie Hebdoen abusent pour renflouer les caisses de leur chiffon à chaque fois qu’ils ont des difficultés de fin de mois. Après les attentats de janvier 2014, leur numéro s’est vendu à 7,5 millions d'exemplaires et les ventes ont été stabilisées par la suite autour de 100 000 exemplaires en kiosque et plus de 180 000 par abonnement. Comment peut-on donner une telle prime à un média qui contribue à semer la haine entre les communautés d’un même pays, en creusant les fossés entre elles pour qu’elles se jettent ensuite les unes contre les autres ? La terrible guerre civile qui a donné lieu à des massacres horribles au Rwanda a été provoquée par les médias locaux, ne l'oublions pas !
K. M.
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