Mme Halima Bendjedid : «La démission de Chadli était volontaire»
Après le frère de l'ancien président Chadli Bendjedid, c’est au tour de sa veuve, Mme Halima Bendjedid, de confirmer dans une déclaration à Echorouk, parue ce lundi, que la démission de son défunt mari de la magistrature suprême était «volontaire» et que c’était «une décision personnelle», après la victoire controversée remportée par le FIS dissous au premier tour des élections législatives de décembre 1991, et ce, dit-elle, «afin de préserver l’Algérie de tout dérapage», a déclaré Mme Bendjedid. Elle affirme que l’ex-chef de l’Etat s’est adressé à ceux qui voulaient, au sein du pouvoir, arrêter le processus électoral, en ces termes : «Je vais démissionner. Vous ne m’y avez pas contraint, mais je ne voudrais pas changer complètement ma stratégie de gestion des affaires de l’Etat en annulant les élections.» Et d’ajouter : «Il a préféré démissionner que de mettre la patrie en danger.» «Dieu sait ce qu’il avait dans son cœur» et qu’«Il est son seul juge», a encore affirmé la veuve de l’ancien président, dont c’est la première intervention publique depuis de longues années. Ces deux déclarations de l’entourage familial de l’ex-président de la République, et néanmoins témoins directs des évènements, sont venues conforter le général Khaled Nezzar dans son analyse de cet épisode charnière de l’histoire contemporaine de l’Algérie, qu’il a réaffirmée dans ses interventions récentes. Elles démontent surtout les assertions de ceux qui continuent, dans certains milieux politiques et médiatiques, à dire que Chadli Bendjedid aurait été victime d’un «complot» qui aurait débouché sur un «coup d’Etat militaire».
R. Mahmoudi