La licence d’importation prévoit une mesure contre le monopole
Le dispositif des licences d'importation prévoit une mesure visant à mettre fin au monopole de certains importateurs pour certains produits, a appris, ce mardi, l'APS auprès du président du secrétariat du comité chargé de délivrance de ces licences installé auprès du ministère du Commerce, Saïd Djellab. «Dans la répartition des contingents par opérateur, un des objectifs assignés est l'élimination du monopole. Ainsi, aucun opérateur n'aura le droit d'importer plus de 30% des contingents globaux fixés», précise le même responsable. La liste officielle des produits soumis aux licences d'importation ainsi que les quotas globaux fixés seront annoncés dans les prochains jours, et ce, avant de procéder aux dépôts des demandes des licences dont l'ouverture est prévue pour la deuxième quinzaine de janvier en cours. Cette liste contient une dizaine de produits agricoles et industriels dont les véhicules, le ciment portland gris et le rond à béton. En outre, Djellab indique que les licences d'importation pour les véhicules concerneront uniquement les opérateurs qui font la revente en l'état. «Pour les véhicules, les licences concerneront les véhicules de tourisme et du transport de personnes ainsi que les véhicules commerciaux. Tandis que les engins tels que les camions et tracteurs que des gens importent pour le propre fonctionnement de leur entreprise ne sont pas concernés par ce dispositif de licences», souligne-t-il. Cette précision est apportée par ce responsable du fait que des particuliers qui ont voulu importer des véhicules (tracteurs, camions…) pour le fonctionnement de leurs sociétés se plaignent des banques qui refusent d'effectuer les opérations de domiciliation bancaire pour motif d'exigence de la licence. Concernant les quotas d'importation fixés pour les véhicules, Djellab fait savoir qu'aucune décision n'a encore été prise officiellement par le comité dont il préside le secrétariat. Il indique, néanmoins, que la répartition par opérateur sera décidée par ce comité selon des critères précis à savoir : les courants d'échanges traditionnels de l'importateur, la situation fiscale et le type d'investissement sur le territoire national.
R. N.