Patriotes et victimes du terrorisme à propos de la révision de la Constitution : «Pas sans nous !»
L’Alliance nationale patriotique qui regroupe des résistants des années 1990, issus des différents corps de sécurité auxiliaires, comme les Patriotes et les gardes communaux, en plus des victimes du terrorisme, va organiser une conférence de presse ce mercredi, à Alger, pour donner son point de vue sur l’avant-projet de révision de la Constitution, indique un communiqué de cette alliance parvenu à la rédaction. Il faut dire que cette frange de la société se sent lésée, socialement et politiquement, depuis l’adoption, en 2008, de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Les Patriotes et les gardes communaux considèrent que ce texte donne plus de largesses aux personnes impliquées dans la subversion terroriste, au détriment de ceux qui ont pris les armes et donné leur vie pour défendre la patrie contre les hordes terroristes des GIA qui ont semé la mort et désolation pendant des années, et soumis des villages entiers à leur diktat. Mais loin de baisser les bras, les hommes et les femmes qui composent cette catégorie ont, depuis longtemps, fait preuve d'un engagement politique soutenu, à travers diverses actions de contestation pour revendiquer leurs droits et notamment un statut social digne des services qu’ils ont rendus à la nation et des sacrifices qu’ils ont consentis durant la décennie noire. Depuis leur grande manifestation, le 7 mars 2011 à Alger, les gardes communaux n’ont pas cessé d’investir la rue pour faire entendre leurs doléances et demander, surtout, d’être reconnus par le gouvernement pour tout ce qu’ils ont donné pour la République. En juillet 2012, leur mouvement de contestation a été empêché de gagner la capitale par les forces de maintien de l’ordre. Les affrontements ont fait un mort et plusieurs blessés parmi les manifestants. En décembre 2014, ce fut au tour des Patriotes d’exprimer leurs revendications dans la rue, en décidant de marcher de Boufarik vers la capitale. Encore une fois, les manifestants ont été réprimés.
R. Mahmoudi