Affaire des deux ex-GLD : la justice française prononce un non-lieu
Les accusations de torture à l’encontre des deux frères Abdelkader et Hocine Mohamed, anciens membres des Groupes de légitime défense (GLD) de Relizane, se sont avérées infondées. La cour de Nîmes a prononcé un non-lieu dans cette affaire qui a réveillé les vieux démons et qui a été fortement exploitée par les partisans du «qui tue qui». Ainsi, la cour d’assises du Gard, à Nîmes, qui a hérité de cette affaire en janvier 2015, a considéré les accusations comme non appuyées par des preuves tangibles. Car, les ONG qui ont déposé plainte, assistées par le fameux avocat et ancien président de la FIDH, Patrick Boudouin, n’ont présenté comme arguments que quelques vagues témoignages recueillis par-ci, par-là selon lesquels les deux frères Mohamed auraient été impliqués dans des exactions de civils durant la décennie de terrorisme qui a ravagé la région de Relizane. Le procès a été rendu possible en France car l’un des frères, Mohamed, est français. L’annonce de ce procès a suscité de vives réactions en Algérie. De nombreux patriotes qui ont combattu le terrorisme se sont élevés contre ce qu’ils ont qualifié de «procès politique» qui porte atteinte à tous ceux qui ont pris les armes pour défendre leur vie et leur pays contre le péril islamiste. Ainsi, les membres de l’Organisation nationale de défense des combattants du terrorisme, très émus par cette présentation devant le tribunal de Nîmes, ont dénoncé «les pratiques occultes de certains groupes connus pour leur acharnement contre l’Algérie républicaine et, en particulier, contre ceux qui se sont sacrifiés pour dresser barrage devant l’obscurantisme qui a provoqué l’assassinat de plus de 200 000 Algériens, y compris des ressortissants français». Ils ont même lancé un appel «à toutes les voix libres, les démocrates du monde et les victimes du terrorisme partout dans le monde» pour se solidariser avec les deux combattants du terrorisme «mis en cause arbitrairement». Pour cette organisation, il s’agissait d’une autre manœuvre obscurantiste. En juillet 2013, le parquet avait requis la mise en accusation des deux anciens GLD devant la cour d’assises.
Sonia Baker