Bouchouareb à Davos pour attirer les investissements étrangers
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, est depuis hier mardi à Davos, en Suisse, où il représente l’Algérie au Forum économique mondial dont les travaux s’étaleront jusqu’au 23 du mois courant. Le ministre saisira cette opportunité pour inciter les investisseurs étrangers à venir en Algérie. Pour ce faire, il présentera les atouts et la nouvelle ambition industrielle et technologique de l’Algérie à l’horizon 2030 d’autant que le thème générique retenu pour cette année concerne la maîtrise de la 4e révolution industrielle, celle induite par la pénétration des technologies et la généralisation de la connectivité dans les modes de production et d’organisation industriels. «L’Algérie ambitionne de se positionner progressivement en haut des chaînes de création de la valeur en investissant ses atouts naturels et humains pour aller vers des avantages non plus comparatifs, mais construits et durables. La révolution 4.0 doit être perçue comme une opportunité qui s’imposera à nous par sa vitesse d’extension et dont il faudra, cependant, appréhender dès maintenant les bouleversements rapides qu’elle induira, particulièrement sur les pays en voie de développement et d’émergence, et ce, en termes de gestion de la mutation vers de nouvelles formes d’organisation, de production et d’échanges et les impacts sur l’accroissement du niveau du chômage et des tensions sociales sur les économies vulnérables», a souligné le ministre, estimant que «cette étape de transition doit être concertée pour éviter les effets d’éviction et pour assurer un développement juste, harmonieux et durable à l’humanité entière». Pour mieux convaincre les grands investisseurs étrangers, Abdesselam Bouchouareb joue la carte des réformes économiques opérées ces dernières années en Algérie. Il met ainsi en avant la batterie de réformes économiques entreprises par l’Algérie et leur accélération au cours des derniers mois, notamment le travail mené pour promouvoir les leviers de la croissance économique, l’amélioration du climat des affaires et des conditions d’investissement, les réformes des cadres juridiques (investissement, PME, normalisation), la stimulation de l’innovation, l’amélioration de la compétitivité et la nouvelle vision industrielle. Abdesselam Bouchouareb a prévu de s’entretenir avec plusieurs dirigeants politiques et recevoir en audiences des décideurs économiques, parmi eux ceux de grandes entreprises actives en Algérie ou souhaitant s’y implanter durablement à travers des investissements industriels. Il va ainsi tenter de capitaliser au maximum ses bonnes relations avec le fondateur et président exécutif du Forum économique mondial, Klaus Schwab, dans le but de tirer profit de ce sommet.
Sonia Baker