Federica Mogherini éconduit sèchement le lobbyiste pro-marocain Gilles Pargneaux
L’eurodéputé français Gilles Pargneaux, qui se distingue par son zèle pro-marocain au sein du Parlement européen, a été sèchement remis à sa place, ce matin, par la Haute représentante Federica Mogherini qu'il a interpellée sur la question de l'aide humanitaire accordée par l'Union européenne aux réfugiés sahraouis lors d'une session de la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen. A travers une question confuse, visiblement dictée par ses employeurs marocains, puisqu'elle a été reprise la veille par l’agence de presse officielle marocaine MAP, avant même la réunion de la commission du contrôle budgétaire, le supplétif Pargneaux a tenu des propos décousus et mensongers, mêlant pêle-mêle la réconciliation entre l’Algérie et le Maroc, les problèmes de terrorisme au Sahel, les allégations de détournement des aides accordées aux réfugiés sahraouis et la question du recensement de ces mêmes réfugiés dans les camps sahraouis. La Haute représentante lui a rappelé sèchement que cette question ne relève pas de la compétence de la commission du contrôle budgétaire, car il s'agit d'une question essentiellement politique et non pas seulement humanitaire ou budgétaire, et qu'elle répondrait à ce genre d'interpellation dans les instances appropriées du Parlement européen, c'est-à-dire la plénière ou la commission des affaires étrangères. En insistant sur le caractère politique de la question du Sahara Occidental, Mogherini a clairement signifié au mercenaire français qu'elle ne tombe pas dans le piège de ses commanditaires marocains qui veulent instrumentaliser la question de l'aide humanitaire en la travestissant, pour cacher l'essence du problème qui reste la détermination du statut définitif des territoires sahraouis occupés qui font l'objet d'un processus de négociations sous les auspices du secrétaire général des Nations unies, comme l'a rappelé, d'ailleurs, ce dernier dans son message du 6 novembre dernier qui a mis le roi du Maroc dans tous ses états.
Karim Bouali