Le PT dénonce de «fausses listes» de redresseurs
Le Parti des travailleurs (PT) a vivement réagi aux informations ayant circulé sur l’élargissement de la fronde en son sein avec, notamment, la «défection de membres de bureaux de cinq wilayas». Le secrétariat du bureau politique a catégoriquement dénoncé ces informations «erronées» et «sans fondement», assurant que les «prétendues listes de militants, élus et bureaux communaux» du PT soutenant «le mouvement de sauvetage du PT» dans cinq wilayas sont fausses. Cette instance dirigeante du parti de Louisa Hanoune affirme «avec certitude» que «ces listes comportent des noms de militants inscrits à leur insu, des noms inexistants sur les fichiers de militants et adhérents du Parti». Le secrétariat du PT poursuit en précisant que la liste, mise en circulation «par un centre maffieux» comporte également d’ex-militants et ex-élus du Parti radiés, «pour la plupart depuis des années». La formation de Louisa Hanoune, qui s’est distinguée par des positions claires contre, notamment, la loi de finances et la privatisation de l’Etat, assure que «certains de ces élus ont rejoint un autre parti, le FLN, et ont assisté à son dernier congrès, document à l’appui». En voulant visiblement, sensibiliser l’opinion sur cette «campagne de dénigrement» dont il fait l’objet, le PT donne des exemples, tels que «les élus signataires de la wilaya de Annaba qui ont rejoint le FLN ou encore le fait qu’aucun militant ni bureau communal de la wilaya de Jijel ni des autres wilayas citées n’est signataire». Pour le secrétariat de ce parti, «tous ceux qui ont été cités ont envoyé des démentis écrits. Après vérification, les responsables du Parti dans la wilaya de Chlef nous ont informé qu’aucun nom cité ne figure sur le fichier du Parti». Le secrétariat réaffirme, à nouveau, que «cette opération est commanditée de l’extérieur du Parti par un centre maffieux utilisant le mercenaire Salim Labatcha, exclu du Parti par le Comité central dans sa session des 8-9 janvier 2016, comme leur vil exécutant». Le parti de Louisa Hanoune entend ainsi utiliser les moyens politiques et légaux pour se défendre contre ces attaques criminalisant l’acte politique, y compris le recours à la justice. Le PT appelle ses bases militantes à «rester vigilantes et mobilisées pour faire échec à cette opération maffieuse qui vise le Parti car il est un obstacle majeur devant ceux qui veulent la privatisation de l’Etat, comme prélude à sa désintégration». Lors de sa conférence de presse, dimanche dernier, la SG du PT avait expliqué que Salim Labatcha prétendait agir et disposer du soutien de responsables d’institutions de l’Etat, de ministres et de l’homme d’affaires Ali Haddad. La SG du Parti avait ainsi interpellé ces personnalités en leur demandant de préciser si elles sont réellement impliquées dans cette opération qui vise le PT. Dans le cas contraire, elle leur a demandé de s’en démarquer. Ce que le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, avait fait «avec une nette clarté lors d’un échange téléphonique avec un responsable du PT», a assuré le secrétariat national, qui fait état également de la validation par les services du ministère de l’Intérieur de l’exclusion du député Salim Labatcha, faite «conformément aux lois en vigueur et aux statuts du Parti».
Sonia Baker