Zekri : «L’acquittement des frères Mohamed est une victoire sur le cirque médiatico-politique»
Le président de l’Observatoire contre l’islamophobie a réagi au verdict dans l’affaire des deux Patriotes de Relizane, jugés en France. «La décision du 19 janvier 2016 de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Nîmes de prononcer un non-lieu dans l'affaire des frères Mohamed est une victoire du droit sur le cirque médiatico-politique organisé par la partie adverse», affirme Abdallah Zekri, pour qui «les partisans du "qui tue qui" et leurs complices, quoi qu’ils en disent, ont perdu leur bataille». Abdallah Zekri fustige les accusateurs et leur avocat Patrick Baudoin qui, après treize ans de procédure, «n'acceptent pas l'idée de ne pas avoir réussi à faire valider par la justice leur version mythique des années noires du terrorisme en Algérie». «Dans un dernier effet de manche, relève le président de l’Observatoire contre l’islamophobie, ils déposent un pourvoi en cassation contre la décision de la chambre d'instruction qui a déclaré irrecevable la constitution de partie civile, rejeté les exceptions de nullité et la demande de complément d'information réclamée par le procureur général». Abdallah Zekri note que «nul n'est dupe et tous ont compris que les frères Mohamed, initialement visés, ne sont en fait que des victimes collatérales d’une bataille menée contre l'armée algérienne». Il rappelle que dans sa plaidoirie en audience publique le 1er octobre 2015, «Me Baudoin n'a eu aucune gêne ni aucun scrupule à déclarer [avoir] le plus grand mépris à l'égard du gouvernement algérien et de son armée». «Les frères Mohamed et l’ensemble de leurs soutiens, confiants dans la justice, mais surtout convaincus de la justesse du combat qui a été mené contre le terrorisme barbare, feront face à cette dernière épreuve judiciaire avec toute la dignité de ces treize dernières années», conclut Abdallah Zekri. Dans une interview à Algeriepatriotique, l’avocate des frères Mohamed avait déploré, pour sa part, que la procureure de la République et la juge d'instruction «se soient laissé instrumentaliser par les plaignants». Elle avait souligné que l’objectif des plaignants était «d'obtenir une décision qui fasse jurisprudence» et qui «aurait permis de poursuivre et de condamner d'anciens militaires et membres des groupes de légitime défense algériens résidant en Europe». Me Khadija Aoudia avait estimé, par ailleurs, que «cette défaite» devrait «dissuader» les fomentateurs du «qui tue qui» qui, selon elle, «continueront à œuvrer tendancieusement», bien que, sur un plan judiciaire, a-t-elle précisé, «ils n'auront plus aucune crédibilité». Pour l’avocate des frères Mohamed, «le verdict aurait été identique même si le contexte était différent», car «le dossier était vide d'éléments de preuve caractérisant la matérialité de l'infraction».
Karim Bouali