Sellal en VRP
Par Rafik Meddour – Abdelmalek Sellal a multiplié ses rencontres et ses entretiens avec les dirigeants de pays africains, en marge du 26e Sommet de l’Union africaine. En intensifiant ses entretiens avec plusieurs responsables africains, le Premier ministre cherche à renforcer la coopération économique et commerciale avec l’Afrique. Les moyens déployés pour attirer des investisseurs étrangers pour booster la production nationale nécessitent un redéploiement de la diplomatie économique. Certains groupes internationaux qui commencent à investir dans la production en Algérie visent également le marché africain. Si ces groupes peuvent compter sur leurs réseaux internes pour trouver des marchés dans le continent noir, le gouvernement, qui a tout fait pour les faire venir en Algérie, doit aussi accompagner ces entreprises afin qu’elles puissent placer leurs produits en Afrique. C’est même le vœu de beaucoup d’entreprises étrangères en partenariat avec des groupes nationaux dans différents secteurs productifs. On peut citer le cas d’Alstom-Algérie qui a investi dans une usine de montage de rames de métro et de tramways à Annaba. Son directeur général compte sur l’exportation pour pérenniser cet outil de production. Si, jusqu’à présent, la commande nationale en rames et wagons suffit pour garnir le plan de charge de cette entreprise, la chute des prix du pétrole réduit considérablement les projets publics. Une réduction qui va assurément se répercuter sur cette entreprise durant les années à venir. «Nous avons émis cette idée récemment au gouvernement algérien et nous sommes en discussion avec les hauts responsables pour d’éventuelles possibilités d’exporter dans une partie de l’Afrique avec laquelle Alstom peut aider avec des prix bonifiés, par exemple, comme il se fait un peu partout dans le monde», avait affirmé le DG de cette société. Et il n’y a pas qu’Alstom qui s’intéresse au marché africain. Des constructeurs automobiles qui envisagent de se lancer dans le montage en Algérie visent également ce marché. Aussi, le gouvernement doit-il être, à l’avenir, l’ambassadeur de ces entreprises de production en Afrique. Une tâche qui s’annonce ardue, car elle intervient dans un contexte de rude concurrence pour l’obtention de marchés dans ce continent en pleine croissance. Par sa position géographique entre l’Europe et l’Afrique centrale, l’Algérie peut constituer une plateforme d’exportation pour les grands groupes internationaux. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, pour peu que le gouvernement prenne la «chose» au sérieux.
R. M.
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