Brahimi s’épluche
Par M. Aït Amara – Le revenant de son exil doré de Londres, aux côtés des extrémistes du FIS qui l’ont adopté, l’ancien Premier ministre, désintégrateur en chef du tissu industriel national, n’est pas rentré au pays pour s’y reposer au crépuscule de sa vie. C’est dans le cadre d’une mission commandée qu’il a regagné Alger via un vol de la Royal Air Maroc, la compagnie aérienne de la monarchie qui finance la chaîne Al-Magharibia, sa seconde tribune après Al-Jazeera. Mais tout ceci étant connu, l’essentiel n’est pas là. Le travail de celui par qui la farfelue affaire des «26 milliards» est venue s’est mis au travail dès sa sortie d’avion. «J’ai été étonné par l’attitude de la police des frontières», a-t-il déclaré au média arabophone surexcité qui sert de bouclier aux tenants du pouvoir actuel. Soit cet étonnement est dû aux doses élevées d’«intox» qu’Abdelhamid Brahimi a ingurgitées pendant son long séjour dans les studios capitonnés de la télévision d’Abassi Madani, au milieu de l’épais brouillard londonien, soit il insinue qu’il craignait d’être inquiété. En disant cela, Abdelhamid Brahimi se met dans la peau de l’opposant «populaire» dont tout un peuple attendrait le retour, se projetant sans doute dans un scénario à la Hocine Aït Ahmed, bien qu’un monde sépare les deux hommes. Bien que «fatigué» par les longues années d’éloignement, il n’a pas attendu de reprendre son souffle pour tirer sa première rafale, ratant ainsi lamentablement sa cible et décevant, du même coup, ceux qui l’ont appelé à la rescousse pour prendre part à la pièce héroï-comique de mauvais aloi. Histoire de corser la représentation d’une nouvelle scène d’humour, Abdelhamid Brahimi a intégré à la saynète un chef des services secrets «éplucheur de patates». Mais cette comédie bouffonne ne fait pas rire. Elle ne fait pas rire, car ce ne sont pas les patates que le général Toufik et le département qu’il dirigeait ont épluchées pendant 25 ans, mais les dossiers chauds du terrorisme, des sérieuses menaces de déstabilisation du pays, des campagnes enragées contre l’armée algérienne, des tentatives d’infiltration des rouages de l’Etat par des agents à la solde d’officines étrangères et de la sauvegarde des entreprises stratégiques au démantèlement desquelles Abdelhamid Brahimi a ardemment concouru.
M. A.-A.
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