Nesci confirme l’information d’Algeriepatriotique : «Oui, l’Algérie a accordé un prêt à Fridman !»
Le président exécutif de l'opérateur mobile Djezzy, Vincenzo Nesci, confirme l’information que nous avons donnée il y a quelques jours sur un prêt bancaire obtenu auprès d’une banque algérienne. Dans un entretien accordé au journal Le Quotidien d’Oran,Vincenzo Nesci a reconnu en effet l’existence de ce prêt. «Vous avez probablement lu, il y a quelques jours, un article horrible, comme si c'était un danger, à propos d'un prêt qui a été accordé par le gouvernement à VimpelCom», a-t-il dit en réponse à une question sur la publication des résultats trimestriels de Djezzy par VimpelCom et l’avis du Fonds national d’investissement (FNI). Le président exécutif de l’opérateur mobile Djezzy a ensuite tenté de justifier ce crédit en affirmant que «cela fait partie de l'endettement de Djezzy vis-à-vis d'une banque publique algérienne qui a été le chef de file d’un consortium de banques publiques et privées». «Cette dette, a-t-il ajouté, nous l’avons dans nos comptes. Notre actionnaire, VimpelCom, qui est une société cotée à la Bourse de New York, l'a aussi dans ses comptes et doit la déclarer. C'est aussi simple que cela». «Donc, les grands experts financiers vont regarder dans les bilans et prétendent découvrir des secrets, alors qu’il n’y a aucun secret. C'est une obligation que nous avons vis-à-vis des autorités de la Bourse de tout publier», a-t-il poursuivi. Vincenzo Nesci, qui est à la tête d’Optimum Télécom Algérie (OTA), dont le FNI est actionnaire à hauteur de 51%, a tenté ainsi de vendre l’image d’une boîte qui est plus que solvable. Dans notre précédent article, nous avions écrit que le milliardaire russe Mikhaïl Fridman, propriétaire du groupe de télécoms VimpelCom, par lequel il est actionnaire à 49% de Djezzy, aurait bénéficié d’un prêt de 550 millions de dollars en Algérie. Notre source était un expert financier qui dit avoir pu obtenir cette information après analyse du bilan de VimpelCom. Maintenant que l’information est confirmée par le directeur de Djezzy, la question qui mérite d’être posée, c’est de savoir sur quelle base cette boîte qui bat de l’aile en recourant à des licenciements et à des réductions des charges a-t-elle pu obtenir un tel crédit. Quelles sont les garanties qui ont été données ? Il est à rappeler que l’Algérie a mis un total de 4 milliards de dollars pour le rachat de 51% du capital de Djezzy. Un montant jugé excessivement cher et dépassant de loin la valeur réelle de cet opérateur. Le temps a fini par nous donner raison. Aujourd’hui, VimpelCom (maison mère) dispose en tout de 176 millions d’abonnés, alors que Djezzy arrive à peine à avoir 17 millions d’abonnés. L’action de VimpelCom est en baisse. Elle vaut actuellement 3,04 dollars. C’est dire à quel point l’Algérie a fait une mauvaise affaire !
Sonia Baker