Un travailleur SDF* écrit à la ministre de la Solidarité nationale
Un jeune compatriote dans le besoin a lancé un appel au secours à la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem Si Amer, en espérant que ce soit la bonne adresse pour lui venir en aide. Sa demande n’est pas extraordinaire : il veut, écrit-il, une chambre pour dormir, autrement dit, le plus modeste des logements. C’est largement dans les moyens du pays et sans doute à la portée de ministère qui a la charge de cette catégorie de la population qui se sent laissée pour compte, au moment où de faux sinistrés et de véritables escrocs réussissent à se glisser dans les listes d’attribution des logements sociaux, non pas pour y habiter, n’étant pas du tout dans le besoin, mais pour en faire un objet de spéculation. Dans le cas soumis à la ministre, il s’agit d’une situation de désespoir dans laquelle se trouve un jeune, la trentaine à peine dépassée, marié et père d’un enfant. Il est «SDF depuis 2006», c'est-à-dire une dizaine d’années à habiter dans la rue ou au gré des gestes humanitaires des âmes charitables. C’est, tout le monde le comprend, une situation intenable. Dans sa lettre adressée à la ministre, et dont une copie a été envoyée à Algeriepatriotique,il a décrit le calvaire qu’il vit depuis 2001 lorsqu’il a été abandonné par sa mère et que sa demande d’hébergement à SOS Draria a été rejetée. Ensuite, ce sont les nuits passées dans la rue, alors qu’il était mineur, et de rares fois l’hébergement chez des personnes qui acceptent de l’aider, y compris en lui offrant des petits boulots. Une tentative de se faire inscrire dans un centre de formation professionnelle échoue. Actuellement, dit-il, il dort dans l’entreprise où il travaille. Jusqu’à quand ? Les autorités en charge de ces questions, notamment la ministre de la Solidarité, sont interpellées.
H. A.
* Ses coordonnées : Naser Boulfelfel – tél. : 06 69 56 63 12