Cité dans l’affaire Anep : Mokdad Sifi se trompe de cible et s’attaque à Algeriepatriotique
L’ancien chef de gouvernement Mokdad Sifi s’en est pris violemment à notre site dans une interview simultanée aux quotidiens Echorouk et Le Soir d'Algérie. Se trompant de cible, Mokdad Sifi s’est dit outré de voir son nom associé à une affaire à laquelle il est «totalement étranger». Une attitude de Ponce Pilate qui peut induire deux hypothèses. Cité par l’auteur de la note adressée à l’ancien directeur général de l’Anep par le directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur, Lahcène Sériak, ce dernier aurait agi suite à une instruction donnée par Mokdad Sifi. Cette information, ce n’est pas le journaliste d’Algeriepatriotiquequi l’a «inventée» – si tant est qu’elle soit fausse –, mais le signataire de l’instruction en question qui y fait référence de façon explicite. Mokdad Sifi nie-t-il avoir enjoint au ministre de l’Intérieur ou à son directeur de cabinet de privilégier des journaux publics et privés au détriment d’autres ? Cela semble être le cas. L’autre hypothèse serait que Mokdad Sifi n’ait donné aucune instruction dans ce sens et que le directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur ait inventé cette histoire pour faire pression sur le premier responsable de l’agence publique en charge de la gestion des annonces publicitaires des collectivités locales et de leurs démembrements. Lahcène Sériak bluffait-il en se référant à des «instructions» émanant du chef du gouvernement» ? Si tel est le cas, c’est à lui – et seulement à lui – que l’ancien chef de gouvernement devrait s’en prendre. Pourquoi ne le fait-il pas ? Pourquoi s’attaque-t-il plutôt au média qui a révélé l’existence de ce document confidentiel ? «Les lecteurs ont corrigé d’eux-mêmes les arguties du journaliste auteur de l’article», a affirmé Mokdad Sifi qui semble ne pas avoir consulté le document qui le met en cause. Ignore-t-il ou feint-il d’ignorer que le journaliste dont il parle n’a fait que transcrire le contenu de la directive secrète et que les lecteurs n’ont pas «corrigé» l’information, comme il le prétend malhonnêtement dans une posture défensive vaine, mais ont crié leur dégoût face à ces pratiques immorales honteuses. Si Mokdad Sifi nie avoir donné une telle instruction, c’est qu’il a été, contrairement à ce qu’il avance en se rengorgeant et en bombant le torse, dans sa double interview à Echorouk et au Soir d'Algérie, un pantin et une marionnette entre les mains de ceux qui l’ont désigné au poste de chef de l’Exécutif et que des décisions étaient prises au sein de son propre gouvernement en son nom et à son insu. D’ailleurs, n’avoue-t-il pas, dans les colonnes de ce même journal, que le ministre de l’Intérieur n’a pas été nommé par lui et qu’il lui a donc été imposé ? Mokdad Sifi, comme les chicaneurs du même acabit qui l’ont précédé et qui suivront sans doute son mauvais exemple, aurait mieux fait de se taire, faute de pouvoir expliquer pourquoi son nom a été cité dans une instruction condamnable parce que contraire à l’éthique et en porte-à-faux avec la loi.
M. Aït Amara