Trop de morts
Par Houari Achouri – Sur la route menant à Aïn Sefra, dans la wilaya de Naâma, tous les passagers d’un minibus, treize personnes, ont été tués dans une violente collision frontale avec un camion semi-remorque. Sept hommes, cinq femmes et une fillette ont ainsi perdu la vie dans ce drame dont les circonstances seront déterminées par l’enquête habituelle. Circuler en véhicule est devenu un exercice périlleux dans le climat d'insécurité routière instauré par la fréquence des accidents dus à diverses causes, mais le plus souvent d’origine humaine et plus spécialement liée à l’excès de vitesse et à l’inobservation des règles de conduite. Mardi, ce sont onze voyageurs qui ont été blessés à la suite du renversement, dans la wilaya de M’sila, de leur bus, assurant la ligne Sétif-Béchar. Le phénomène des accidents de la circulation est, certes, universel. Les cas enregistrés en France ces derniers jours montrent qu’ils sont parfois totalement imprévisibles. Mais, chez nous, une forte proportion de ces accidents peut être évitée si les mesures élémentaires de prudence sont respectées. Comme par hasard, ce mercredi même, la veille de l’accident survenu près d’Aïn Sefra, les responsables algériens en charge de ce problème ont assimilé la violence routière en Algérie à «une véritable tragédie nationale». Ils en donnent pour preuve le lourd bilan enregistré en 2015 : 36 606 accidents, 4 610 morts et 55 994 blessés. Dans les coins reculés du pays, c’est l'aménagement routier et la signalisation qui sont parfois défectueux. Et il semble bien, selon les premiers témoignages, que ce soit là, la cause de la collision entre le minibus et le camion semi-remorque. Ces circonstances sont aggravées par la mauvaise conduite des chauffeurs à qui manque le réflexe salutaire et qui sont contraints aux manœuvres dangereuses au dernier moment. Avec plus de rigueur dans la prévention, c'est-à-dire l’ensemble des contrôles à effectuer avant, sur l’état des routes, celui des véhicules et sur les conducteurs eux-mêmes, il est possible de réduire le nombre de victimes des accidents de la route. Quant à la sanction qui vient après coup, elle doit être étudiée pour empêcher un nouvel accident.
H. A.
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