Hausse des prix du transport et précarité : mobilisation à Béjaïa
L’Association pour la défense et l’information du consommateur (Adic) appelle les citoyens à un rassemblement demain lundi devant le siège de la wilaya pour protester contre l’augmentation «illégale et illégitime» du prix du ticket de bus à Béjaïa. Dans une déclaration rendue publique hier samedi, l’association prévient que les transporteurs privés projettent d’augmenter les tarifs de 33% (de 15 à 20 DA), sans aucune justification. «Ces augmentations, écrivent les auteurs de la déclaration, sont exagérées, anarchiques et insupportables.» Ils dénoncent des comportements «purement mercantilistes» et l’absence «totale» des autorités compétentes. Cette alerte relance les appréhensions entretenues par le silence observé par le ministère des Transports à l'issue des pourparlers qu'il avait engagés avec les transporteurs fin janvier dernier. Dans son communiqué, le ministère a annoncé que les résultats de l'accord seront communiqués à une date ultérieure, alors que le ministre, Boudjemaâ Talaï, avait assuré qu'il n'y aurait aucune augmentation.
Le Snapap appelle à un sit-in contre la précarisation
De son côté, la fédération de wilaya du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) a appelé à un sit-in le même jour devant le siège de la direction de l’éducation au chef-lieu de wilaya pour dénoncer la précarisation du statut d’ouvrier professionnel dans le secteur de l’éducation. Dans une déclaration, le syndicat proteste notamment contre le risque de licenciement, au bout de quelques mois, de 150 travailleurs ayant bénéficié au cours de l’année scolaire 2014-2015 d’un contrat de travail déterminé (CDD). Le Snapap de Béjaïa accuse la tutelle d’avoir procédé au recrutement sans concours, qui est la voie régulière, pour ne pas avoir à les nommer. Cette situation qu’endure une partie des personnels de l’éducation dans la wilaya De Béjaïa a conforté le Snapap dans son rejet du statut de la Fonction publique qui, selon lui, consacre cette tendance à la précarisation généralisée des emplois dans le secteur de l’éducation à travers la contractualisation.
R. Aït Ali