Licenciements et déboisement : un député de Béjaïa écrit à Sellal
Le très actif député FFS de Béjaïa, Chafaâ Bouaiche, a adressé un courrier au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, daté du 14 février, dans lequel il lui transmet l’indignation de 25 inspecteurs principaux du Trésor, licenciés «arbitrairement» par la Direction régionale de la wilaya de Sétif, après 14 mois passés au sein de ses structures. L’élu affirme que dans leur décision de mettre fin à ces inspecteurs recrutés sur concours en 2014, la Direction régionale se référait à une décision de la Direction nationale du Trésor public «sur ordre formel de Monsieur le Premier ministre et du ministre des Finances». Plus grave encore, les inspecteurs licenciés découvrent avoir été recrutés comme «stagiaires rémunérés» et que, à ce titre, ils devaient rembourser le salaire du mois de janvier, «à défaut, il sera précompté sur l’IRFC qui sera mandaté incessamment». Le député demande au Premier ministre de lever cette «hogra» dont sont victimes les 25 inspecteurs et de les rétablir dans leur droit. Par ailleurs, le même député de Béjaïa a adressé un autre courrier au Premier ministre, daté du même jour, dans lequel il conteste la décision de la commission interministérielle «autorisant l’abattage de la bande boisée longeant le littoral maritime de Béjaïa» pour la construction de complexes touristiques. La polémique autour de ce sujet fait rage actuellement dans cette région à vocation touristique. Le député se réfère à un rapport sur l’impact écologique, environnemental et de santé publique sur la disparition de la bande boisée, tout en accusant des investisseurs sans foi, ni loi qui ne reculent devant rien pour réaliser leur projet. Il demande une commission d’enquête sur les lieux pour «connaître la qualité et la profession des bénéficiaires de ces parcelles de terrain». «Vous serez surpris de découvrir, écrit le député, que certains bénéficiaires n’ont aucune relation avec le tourisme, sinon comment expliquer qu’une simple employée puisse bénéficier d’un terrain dans le cadre du Calpiref du temps de l’ancien wali ?» dénonce encore l’élu. Cela dit, des observateurs de la scène locale estiment que cette polémique autour de l’investissement touristique dans la wilaya de Béjaïa cacherait un conflit d’intérêts larvé dans lequel le FFS veut peser.
R. Aït Ali
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