Ce n’est que justice
Par Kamel Moulfi – La justice française a mis en examen Sarkozy, pour la deuxième fois. Pas pour le chaos que son comportement politique irresponsable a créé en Libye. Cela arrivera un jour et c’est certainement le peuple libyen qui se chargera de lui demander des comptes. C’est également l’affaire des peuples de la région qui a été complètement bouleversée par l’assassinat de Mouammar Kadhafi et ce qui en a résulté comme instabilité entraînée par le «changement» imposé par Sarkozy et ses alliés occidentaux, appuyés sur l’Otan. Près de cinq ans après l’intervention militaire étrangère sur le sol libyen, fondée sur un tissu de mensonges inventés par le philosophe aventurier Bernard-Henri Lévy, et galvaudés par l’ex-président français, la réalité du terrain dévoile les véritables motifs de ce crime, c'est-à-dire les intérêts économiques dérangés par la politique menée par Kadhafi qui avait mis les ressources financières de son pays au service de la solidarité africaine et de l’indépendance du continent. Malgré l’impact désastreux de ses positions sur la Libye, traduit en particulier dans la série d’attentats terroristes qui ont frappé la France ces dernières années, Sarkozy a persisté dans la même démarche agressive et lourde de menaces sur la paix dans la région. L’Algérie lui est restée en travers de la gorge et il ne peut le cacher puisqu’il ne rate aucune occasion pour parler de notre pays en termes hostiles qu’il fait passer pour des dérapages verbaux. En attendant que le peuple libyen et les autres peuples de la région le «mettent en examen», c’est dans son propre pays qu’il doit répondre de son manque d’éthique politique et de sa malhonnêteté. Les sondages ont montré que les Français ne veulent plus de lui et souhaitent qu’il disparaisse de leur paysage. Son livre, une fois passé l’effet produit par la médiatisation, rejoint la catégorie des flops. Tout indique que c’est la mort politique annoncée de Sarkozy face à ses adversaires et dans son propre camp. Tant mieux !
K. M.
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