L’officieux supplée l’officiel

Par R. Mahmoudi – La communication continue à faire défaut à la présidence de la République, malgré toutes les polémiques suscitées autour de ce sujet depuis le début de la maladie du Président. Si, à la limite, on peut comprendre la discrétion qui a entouré le bilan de santé du chef de l’Etat, à travers les différentes étapes passées jusqu’ici, rien n’oblige cette haute institution à régenter la vie politique nationale avec la même opacité et le même esprit de mystification et de manipulation. C’est le cas de l’étrange dépêche concernant le sort du gouvernement Sellal, diffusée hier par l’agence de presse officielle, citant «une source autorisée» de la Présidence. Si l’objectif escompté par une telle «clarification» était de mettre un terme aux supputations nourries essentiellement par le FLN sur un éventuel changement de l’Exécutif, suite à l’amendement de la Constitution, pourquoi la Présidence n’a-t-elle pas réagi officiellement, par l’intermédiaire, notamment, de son directeur de cabinet, qui est normalement habilité à parler en son nom sur ces questions ? Pourquoi ce démenti officieux dès lors que les arguments de la Présidence sur le maintien ou non du gouvernement sont très valables et largement justifiés ? Est-ce pour ne pas exposer le chef de cabinet, Ahmed Ouyahia, qui est actuellement aux prises avec Amar Saïdani et son parti qui convoitent ouvertement le Palais du gouvernement ? Les rivalités partisanes se sont-elles à ce point répercutées sur le fonctionnement et la communication de la présidence de la République ? La double vocation – politique et administrative – d’Ahmed Ouyahia a montré ses limites après ses dernières sorties tout aussi lapidaires qu’ambivalentes. En tout cas, il est clair qu’il aurait mieux fait d’assumer pleinement son rôle de directeur de cabinet de la Présidence sans avoir à montrer son jeu ni à manœuvrer aussi maladroitement.
R. M.

Comment (7)

    raselkhit
    19 février 2016 - 16 h 27 min

    Manquant de responsabilité
    Manquant de responsabilité citoyenne nous nous sommes habitués plus à croire les Guezzanat que les médecins Alors normal que nous écoutions plus radio trottoir que la presse travaillant exclusivement à partir de « face book » et jamais à partir des réalités Aller sur le terrain c’est trop de travail .Spéculons c’est plus facile et si nous sommes pris en flagrant délit qu’à cela ne tienne la mauvaise foi et la fameuse formule  » C’est la faute au pouvoir » nous fera toujours sortir de l’ornière Continuons un peuple désinformé est plus facilement manipulable pour permettre aux autres de nous rouler dans la farine comme ils l’ont fait hier avec les Tunisiens les Lybiens les Syriens etc..

    Larnaque
    19 février 2016 - 14 h 02 min

    @ Par Lamine (non vérifié) |
    @ Par Lamine (non vérifié) | 19. février 2016 – 12:41
    Encore heureux que votre cauchemar ne remonte qu’à la maladie de Boutef. Notre cauchemar à nous date de bien avant le vôtre. Certes il a beaucoup empiré depuis l’arrivée de Boutef (1999) mais il remonte à bien fort longtemps. Tout ce qui se passe en ce moment en Algérie et ce que subissent les Algériens a été minutieusement conçu et mis en oeuvre par Boutef himself avant sa maladie qui, d’une certaine façon, n’est qu’un passage de témoin à vous savez qui. Le cauchemar continue, comme dirait l’autre.

    lhadi
    19 février 2016 - 12 h 44 min

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    Président de la république

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    Président de la république est une mission confiée par la volonté des urnes.
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    Le citoyen algérien, élu à la magistrature suprême, est tenu de gouverner le pays conformément à la loi fondamentale de la république.
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    La vérité des faits atteste que la constitution algérienne lui a beau tracé la voie, le président de la république marche dans la sienne.
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    Par voie de consequence, si on se réfère au Chapitre V : Des devoirs , l’Art. 60 stipule que nul n’est censé ignorer la loi. Toute personne est tenue de respecter la Constitution et de se conformer aux lois de la République.
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    Il me parait suspicieux le manque de volonté des représentants de la démocratie indirecte, qui au mépris du devoir de tout responsable politique, ne veulent pas entamer une procédure de destitution qui mettra, indéniablement, fin au Césarisme incarné par un président de la république qui considère comme Louis XIV : » l’Etat, c’est moi » ou comme le rapporta Trotsky dans la bouche de Staline : « La société, c’est moi ».
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    Fraternellement lhadi
    ([email protected])
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    Lamine
    19 février 2016 - 11 h 41 min

    Nous avons l impression de
    Nous avons l impression de vivre un cochemard depuis la maladie du president , depuis que la mafia à pris le pouvoir , quand allons nous nous réveiller?

    New kid
    19 février 2016 - 9 h 57 min

    Depuis la maladie du
    Depuis la maladie du Président, la gangrène de l’information c’est installée. Substituée par un esprit imaginaire, les directives erronées, cacophoniques s’affichent pour faire reculer l’article 88 ( the two fat ladies).
    La présidence a complètement ignorée le peuple de par le refus de son chef de faire un petit discours de réconfort et en échange recevoir la sympathie de ce chaab bénévole après tout et de surcroit qui l’a mis en place !
    Le parti des moustachus et le parti des usurpateurs de l’esprit de novembre 54, ne respectent nullement la constitution passée ou présente pour la nomination du premier ministre.
    Le problème en Algérie, le fait d’avoir un président membre honoraire ou exclusif de plusieurs partis, d’avoir un directeur de cabinet hors de la majorité, n’aide pas à résoudre toute cette rivalité.
    Laconique, ambiguë, le RND veut marquer des points pendant que notre Drabki ne fait que les compter !

    Lamine
    19 février 2016 - 8 h 34 min

    Les institutions sont
    Les institutions sont clochardisées , il n y’a plus de respects des valeurs de l état nous sommes piégés quel examples pour les générations à venir ! Qu allons nous laisser à nos enfants ? Pauvre Algérie.

    Anonyme
    19 février 2016 - 8 h 27 min

    C’est très triste.
    La

    C’est très triste.
    La communication politique est un métier!!!
    Nos dirigeants sont fort juste pour mépriser le petit peuple. tout ce qu’il savent faite!!!!!avec un vocabulaire que vous connaissez mieux que nous petit peuple.

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