Ali Haddad : «L’Algérie est économiquement absente en Afrique»
Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) a fait part de son regret, dans un discours prononcé aujourd'hui mercredi, de «voir nos partenaires et amis étrangers, particulièrement africains, exprimer leur dépit et leur incompréhension de voir l’Algérie, si active sur le plan diplomatique, totalement absente et indifférente devant le dynamisme sans précédent que connaissent actuellement les économies africaines». «En tant qu’opérateurs économiques, a déclaré Ali Haddad, nous devons admettre que nous portons une part de responsabilité dans cette situation navrante à plus d’un titre». «Nous sommes déterminés, a-t-il dit, à changer les choses et à donner corps à notre engagement en faveur du renforcement de notre présence économique sur un continent (…) où nous disposons de réelles amitiés». Abordant la question «fondamentale» des investissements directs étrangers, le président du FCE a réitéré la position de son organisation «qui considère qu’il serait illusoire d’attendre de l’étranger qu’il soit à l’origine d’une dynamique de développement national». Pour Ali Haddad, «seul le capital national est à même d’enclencher un tel processus». Le président de l’organisation patronale a néanmoins admis que «l’apport des investissements étrangers est indispensable et incontournable dans la situation actuelle». «Nous avons besoins de capitaux, mais également de technologie et de savoir-faire pour effectuer le bond qualitatif indispensable à l’accélération économique que nous souhaitons», a-t-il souligné, insistant sur le fait qu’il faille «non seulement faire appel aux compétences et capitaux étrangers, mais également et surtout, mobiliser la communauté nationale à l’étranger pour qu’elle s’implique et contribue à l’effort de national». Selon Ali Haddad, l’Algérie ne pourra espérer attirer les capitaux étrangers et ceux de nos compatriotes expatriés «que si nous améliorons fondamentalement le climat des affaires, promouvons la transparence et adoptons les règles universelles de bonne gouvernance». Selon lui, «le premier indicateur pour les capitaux et les entreprises étrangères reste et restera la place et le rôle dévolus à l’entreprise nationale dans la politique économique du gouvernement». «De ce point de vue, a-t-il soutenu, nous constatons avec une grande satisfaction que les autorités publiques ont engagé un processus de réformes structurelles» qui devrait se poursuivre et être approfondi.
Lina S.