Lamamra rassure : «Nos frontières sont sécurisées»
Les frontières algériennes sont «blindées». Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, se montre rassurant, en affirmant que l’Algérie avait pris «toutes les dispositions nécessaires» pour sécuriser ses frontières et contribuer à la sécurisation de toute la région. Interrogé à Alger en marge de la célébration du double anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de la nationalisation des hydrocarbures, Ramdane Lamamra a affirmé que la situation est maîtrisée, aussi bien à la frontière est comme au sud et à l’ouest. «Nous maîtrisons la situation. Nous veillons à la sécurité de notre pays et celle de nos voisins, mais la vigilance reste de rigueur», a-t-il poursuivi, rappelant que «la diplomatie algérienne fait un travail complémentaire à travers des concertations avec les pays voisins et d’autres pays influents dans la région dans l’objectif de sécuriser les frontières du pays et d'assurer la sécurité de tous les pays de la région». Les déclarations de Lamamra interviennent dans un contexte régional explosif, à cause de l’évolution inquiétante de la situation en Libye où une intervention militaire occidentale serait imminente. L’Algérie, opposée à l’option militaire dans ce pays déchiré par les milices et les organisations terroristes, continue son lobbying international mais aussi renforcer la sécurité de ses frontières avec la Libye et toute la bande sahélienne en prévision d’une éventuelle intervention durant le mois prochain. L’Algérie, comme le souligne Ramtane Lamamra, privilégie toujours la solution politique et ne ménage aucun effort pour convaincre les différentes parties libyennes de la nécessité de mettre en place un gouvernement d’union nationale. Pour lui, c’est le souhait de l’Algérie. Il estime que la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye est nécessaire car il va constituer «un acteur majeur dans l’édification des institutions de l’Etat et la lutte antiterroriste». Il indique que la Ligue des Etats arabes préparait la tenue d’un sommet arabe en Mauritanie. Une telle démarche dénote, pour lui, de l’importance du «rôle d’avant-garde des pays du Maghreb dans la sensibilisation des peuples arabes à l'importance des questions intéressant la nation arabe dont, principalement, la cause palestinienne que l'Algérie ne cesse de mettre en avant». Sur un autre registre, le ministre des Affaires étrangères a considéré que la prochaine visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, prévue mars prochain en Algérie et dans les pays de la région, comme «importante». Selon lui, ce périple, bien qu’il soit en relation avec la «question sahraouie», sera axé sur plusieurs thèmes dont la «participation à une conférence sur la protection de la femme contre la violence à l’occasion du 8 mars, Journée internationale de la femme».
Sonia Baker