Radio France Internationale s’intéresse à la situation en Algérie
Radio France Internationale (RFI) organise ce samedi, un débat sur «les perspectives de l'économie algérienne face à la baisse du cours des hydrocarbures». L’émission abordera les questions liées à la crise que traverse l’Algérie en posant des questions sur les choix envisageables à l’heure actuelle : soit le statu quo en continuant dans l'actuelle politique économique, soit la poursuite de la tendance dépensière «sans compter», en ignorant «les nouvelles mutations géostratégiques, économiques et technologiques mondiales». Une option qui «conduira inéluctablement au retour au FMI avec l'épuisement du fonds de régulation des recettes vers la fin 2017, des réserves de change en 2018 ou 2019 et ses incidences à la fois géostratégiques, politiques, économiques et sociales, avec une dévaluation rampante du dinar, l'accroissement de l'inflation , du chômage et une paupérisation accrue de la population». La seconde approche consiste en la réalisation d’une «transition réussie» à l’horizon 2020. Une transition à la fois énergétique et socio-économique d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales, nécessitant «de profondes réformes structurelles» et une «cohésion sociale», relève le Dr Abderrahmane Mebtoul, qui sera parmi les invités de l’émission de RFI, ce samedi. Pour ce dernier, qui s’oppose à la politique économique actuelle du gouvernement, «les ajustements seront douloureux», mais «l’Algérie a les moyens de réussir cette transition», à condition d’«éviter toute sinistrose» et de tenir un langage de vérité «du fait de son désendettement et de ses réserves de change qu'il s’agit d'utiliser à bon escient». Selon cet expert, l’Algérie «a un répit de trois années» durant lesquelles elle devra «mettre en place une nouvelle politique économique assise sur la bonne gouvernance, l'économie de la connaissance et l'entreprise créatrice de richesses, publique ou privée, locale ou internationale».
Sarah L.