Le maire d’Iferhounene va répondre à Nordine Aït Hamouda
Le RCD a finalement choisi de se faire représenter par le président de l’APC d’Iferhounene, Hamid Aït Saïd, pour donner la réplique à Nordine Aït Hamouda qui, dans une interview à la chaîne d’expression kabyle BRTV diffusée vendredi dernier, avait porté de graves accusations contre l’ex-président du parti Saïd Sadi, et plus généralement contre la direction actuelle du parti. Face au silence pesant de Sadi et en l’absence d’une réaction officielle du parti, une lourde ambiance règne depuis quelques jours dans les rangs de parti qui n’avait pas encore fini de savourer son succès à la salle Atlas, le 23 février. Hamid Aït Saïd sera sur le même plateau animé par Kamel Tarwiht sur BRTV, jeudi prochain, apprend-on de source proche du RCD. Aït Saïd est l’homme par qui le scandale arriva. Tout était parti à l’annonce des résultats des dernières sénatoriales. L’échec cuisant essuyé par le RCD dans la wilaya de Tizi Ouzou a été expliqué par les membres du bureau régional, et par ricochet par la direction nationale, par une contre-compagne menée, selon eux, par Nordine Aït Hamouda, lequel, tout en assumant son opposition à la candidature du maire d’Iferhounene, se défend de tout travail fractionnel. Le parti décide d’exclure Aït Hamouda, mais évite de le faire passer devant une commission de discipline, en arguant qu’il n’était déjà plus militant du parti depuis 2012, au motif qu’il n’aurait pas sa carte d’adhérent à jour et qu’il ne paierait pas ses cotisations. Réplique de Nordine Aït Hamouda en trois actes : il conteste la décision du parti, accuse Saïd Sadi d’être derrière la cabale, avant de régler définitivement son compte à celui dont il n’aurait jamais imaginé pouvoir un jour se séparer. Sa dernière sortie est particulièrement assommante : il accuse l’ex-leader du parti, entres autres, d’intelligence avec les chancelleries étrangères, d’avoir bénéficié de privilèges matériels divers grâce à ses relations avec l’ex-chef des renseignements, le général Toufik (dont un lot de terrain à El-Biar) et de vouloir «dékabyliser» le parti. Encore qu’il affirme n’avoir pas tout dit !
R. Mahmoudi
