Aucune Algérienne ne figure au classement africain des femmes les plus influentes
L’Algérie ne figure pas dans le classement des femmes africaines qui réussissent, établi par le magazine New African Woman. Autrement dit, aucune femme algérienne ne sera récompensée lors de la cérémonie de remise des trophées qui aura lieu les 10 et 11 mars courant à Londres en présence de centaines de femmes africaines influentes. Selon Africa Médias Agency (AMA), qui figure parmi les sponsors de ce forum, il y aura ce jour-là un dîner gala et une remise de trophées aux Africaines les plus engagées dans le développement du continent. Des Marocaines, Tunisiennes, Tchadiennes, Nigérianes, Sud-africaines, Ivoiriennes, Rwandaises, Congolaises, Egyptiennes, Mauriciennes… figurent dans ce classement qui touche à tous les domaines de la vie. L’absence d’Algériennes parmi les nominées contraste avec la politique du régime en place qui tente par des textes de loi de renforcer la place de la femme dans la société, dans le monde du travail et dans les institutions élues. La constitutionnalisation de plusieurs droits de la femme n’a pas suffi pour la libérer et lui permettre de jouer pleinement son rôle dans divers domaines. Ailleurs, dans d’autres contrées africaines, la femme semble plus épanouie malgré les disparités existantes entre les différentes strates sociales. Cela prouve que l’égalité entre hommes et femmes ne se décrète pas. C’est l’aboutissement d’un processus. Le New Woman Forum Awards vise ainsi à encourager davantage les femmes à s’impliquer dans le développement de l’Afrique à tout point de vue : économique, éducatif, politique, scientifique, médiatique, artistique, culturel, société civile… Ce forum récompense le remarquable travail des femmes qui ont contribué de manière significative au développement de leur communauté et de leur pays. La Tunisienne Leila Ben Hassen, présidente du jury, a souligné dans une déclaration à la presse que l’objectif du New African Magazine Forum est de «célébrer le leadership et l’excellence féminine en Afrique». Placé sous le thème «La parité en 2030 : avancer plus vite vers l’égalité des sexes», le Forum réunira plus de 150 femmes leaders des mondes des affaires, de la société civile et des secteurs public et privé. Pour les organisateurs, il s’agit d’un espace qui offre une «plateforme unique» de rencontres et d’échanges entre les femmes africaines. Si des progrès ont été enregistrés, beaucoup reste à faire pour que la femme algérienne soit totalement libérée et se distingue en Afrique et, pourquoi pas, dans le monde.
Sonia Baker