Les intégristes saoudiens à la solde d’Israël qualifient les Algériens de «traîtres»
N’arrivant pas à digérer le refus du gouvernement algérien de classer comme organisation terroriste le mouvement de résistance libanais contre le sionisme, le Hezbollah en l’occurrence, le royaume wahhabite lance son «offensive médiatique» contre notre pays. Le coup de semonce a été donné par la chaîne intégriste Safa. Pour vilipender les dirigeants algériens, cette chaîne a fait appel à l’un des islamistes wahhabites pour débiter des insanités et traiter les Algériens de «traîtres» pour, bien entendu, n’avoir pas accepté de mettre en application la feuille de route sioniste dans la région et dans le reste du monde musulman. «Le gouvernement algérien a trahi la révolution syrienne et les musulmans. Il est avec les autorités syriennes qu’il soutient et appuie. Il est aussi avec les sionistes contre l’islam et les musulmans», a proféré un certain Omar Ben Abdel Aziz Al-Zaïd, un wahhabite radical présenté comme un penseur et un savant musulman. Ce sujet du roi d’Arabie Saoudite, principal allié d’Israël dans la région, ira encore plus loin en traitant le régime algérien de dictatorial, oubliant qu’il est dans un pays qui traite les femmes et les étrangers comme des esclaves. «Le gouvernement algérien est un gouvernement despotique qui combat Dieu et son Prophète», poursuit ce pantin des Al-Saoud, lesquels ne supportent pas qu’un pays de l’espace considéré comme le monde arabe puisse avoir des positions autres que celles qu’on lui dicte. Cet extrémiste assure que «des pressions pacifiques vont être exercées sur les autorités algériennes afin qu’elles abdiquent». «L’Arabie Saoudite va nouer une alliance avec la Turquie et l’Egypte revenue sur le droit chemin» contre l’Algérie, a-t-il insinué, confirmant ainsi que les Al-Saoud ont toujours manipulé l’islamisme politique afin de déstabiliser les pays dont les gouvernements refusent de participer aux opérations visant à détruire les pays de la région au profit de l’Etat sioniste. La non-participation de l’Algérie à l’intervention militaire au Yémen et son refus de se ranger derrière cette monarchie la plus rétrograde et arriérée au monde semblent avoir suscité la colère de la famille régnante. Principal soutien du terrorisme dans le monde, l’Arabie Saoudite tente depuis des années de propager sa «pensée» destructrice en Algérie à travers des opérations d’endoctrinement, souvent sous forme de «bourses d’études» offertes pour des «imams» et des «étudiants en sciences islamiques». Tirant les leçons du passé, notamment de la décennie du terrorisme, les hautes autorités algériennes ont décidé de combattre le courant wahhabite en Algérie et de ne plus laisser les extrémistes religieux saoudiens venir prêcher sur le sol algérien. Plusieurs fois, le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, avait dénoncé les dérives extrémistes des wahhabites en Algérie. «Le wahhabisme est bénéfique pour le peuple au sein duquel il est né (les Saoudiens) et non dans notre sphère», a-t-il déclaré, affirmant que l’Algérie est déterminée à lutter contre tous les courants religieux sectaires qui tentent de semer la fitna (discorde) dans notre pays.
Sonia Baker
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