Prix du pétrole : les prévisions optimistes de l’Agence internationale de l’énergie
Les prix du pétrole devront remonter à des niveaux appréciables durant le deuxième semestre de l’année en cours. Selon le rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), à partir de juillet prochain, il y aura un rééquilibrage entre l’offre et la demande. La raison avancée par cette agence, c’est que les prix bas ont causé une nette baisse des investissements dans le secteur, laquelle baisse a commencé à avoir un impact sur la production de pétrole dans les pays non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Ainsi, l’AIE prévoit une baisse de la production de l’ordre de 750 000 barils par jour (b/j) cette année, contre une estimation précédente de 600 000 b/j. Autrement dit, 100 000 b/j de moins. Le gros de cette baisse viendra des Etats-Unis, qui verront leur capacité de pompage baisser de 543 000 barils par jour en 2016. L’agence prévoit, en revanche, une augmentation de la demande de 1,2 million de barils par jour durant la même année. D’ici la fin de l’année, il n’y aura pas beaucoup de surplus de production qui ne devrait pas dépasser les 200 000 barils par jour. Cela va assurément faire grimper les prix qui se trouvent à des niveaux très bas. L’AIE estime ainsi que les prix du pétrole vont progressivement revenir à leur moyenne normale. Le rééquilibrage devra être achevé dès le début 2017. «Des éléments montrent que les prix pourraient avoir atteint un point bas», a précisé cette agence. La remontée des prix va être également encouragée par le retour finalement moins fracassant de l’Iran sur le marché pétrolier. L’AIE exclut qu’un probable accord sur un gel du niveau de la production «affecte l’équilibre offre/demande de manière substantielle au premier semestre 2016». Le rapport de l’AIE souligne que la production a globalement baissé en février de 180 000 b/j, dont 90 000 b/j parmi les membres de l’Opep à cause d’attaques contre des oléoducs en Irak et au Nigeria. Comme elle relève le fait que l’Arabie Saoudite maintient, malgré tout, son niveau de production. Ce qui fait que l’Opep produit 1,8 million de barils par jour de plus par rapport au quota fixé. Ce qui sauve un peu le marché pétrolier et qui a généré une légère hausse des prix ces derniers jours, c’est la fermeture des producteurs américains de 106 puits supplémentaires en février. Ce qui s’ajoute à la baisse des projets de production. Les cours du pétrole tournent actuellement autour de 40 dollars. Ils ont ouvert en hausse ce vendredi à New York, après l’annonce des prévisions de l’AIE sur ce début de rééquilibrage du marché à partir de fin 2016. Ainsi, le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en avril gagnait 71 cents à 38,55 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). La baisse des prix du pétrole a fortement affecté la santé financière de l’Algérie, qui cherche à créer une économie de substitution dans un contexte international de plus en plus difficile et concurrentiel.
Sonia Baker