Le député islamiste Hassan Aribi veut offrir l’école algérienne aux Frères musulmans égyptiens
Le député islamiste Hassan Aribi s’est livré à un véritable réquisitoire contre la ministre de l’Education nationale, qu’il accuse carrément de «trahison» et de «reniement des principes fondamentaux de la société algérienne». Dans une question écrite adressée au Premier ministre, ce député, qui a défrayé la chronique récemment en «inventant» une discussion à bâtons rompus avec l’ancien patron du DRS, le général Toufik, chez lui, exhorte Abdelmalek Sellal à mettre fin à une «opération secrète de francisation» de l’école algérienne. Hassan Aribi affirme, en effet, dans sa longue récrimination, que des experts français auraient été dépêchés dans notre pays pour imposer un programme «étranger à nos valeurs ancestrales» qui a pour but d’«aliéner» le peuple algérien, avec la complicité de la ministre actuelle de l’Education nationale. Ce «plan secret», affirme le député islamiste, est une des phases du programme mis en place par la commission Benzaghou qui avait été chargée par le président Bouteflika de réformer le système éducatif dans notre pays. Hassan Aribi est allé encore plus loin dans ses accusations, en alléguant que Paris aurait fait pression sur le gouvernement algérien pour maintenir Nouria Benghebrit dans le prochain gouvernement, afin, dit-il, que le programme en question soit mené jusqu’au bout sans qu’il soit perturbé par un éventuel changement à la tête du ministère de l’Education nationale. Le député islamiste conseille à Abdelmalek Sellal de faire plutôt appel à des «experts issus des pays arabes et musulmans» pour réformer l’école algérienne, sinistrée depuis son arabisation forcée. Hassan Aribi, nostalgique de cette période qui a détruit littéralement le système éducatif national, confié aux charlatans venus d’Egypte, imposant des programmes calqués sur la doctrine sectaire des Frères musulmans qui a donné naissance à ce même Hassan Aribi, dont la pensée rétrograde et fanatisée a conduit le pays à la violence terroriste des années 1990, veut donc rééditer cette malheureuse expérience. Faisant un abcès de fixation sur Nouria Benghebrit – par complexe ? –, le député islamiste croit déceler chez elle une «phobie de tout ce qui est arabe et musulman» ; un phénomène psychologique à travers lequel il attribue à la ministre ses propres sentiments. Hassan Aribi souffre de la phobie du savoir et de la science que les pays arabes et musulmans – auprès desquels il croit trouver la solution au marasme grandissant de notre école arabisée et islamo-politisée – importent eux-mêmes de cet Occident qui semble lui donner de l’urticaire.
M. Aït Amara