Rachat du groupe médiatique El-Khabar par le patron de Cevital : «Rien n’a encore été décidé»
Le président du conseil d’administration du groupe El-Khabar n’a pas confirmé, mais n’a pas démenti non plus, le rachat de ce média arabophone par l’homme d’affaires Issad Rebrab. Dans une déclaration à son propre journal, Zahr-Eddine Smati a affirmé que les actifs et le bilan du groupe «sont positifs et bons», et ce, a-t-il dit, «depuis 1992», année du lancement du journal. «Le groupe ne souffre d’aucun déséquilibre», a rassuré le responsable du groupe dont le siège se trouve à Hydra. Abordant la question de l’ouverture du capital de l’entreprise, notre confrère a souligné que «rien n’a encore été officiellement décidé», précisant qu’«aucun taux n’a été fixé pour le moment». Le président du conseil d’administration du groupe a, par ailleurs, relevé que la plupart des filiales d’El-Khabar, y compris le journal, «se portent bien» et qu’elles «réalisent même des bénéfices», hormis, a-t-il indiqué, la télévision «car c’est un nouvel investissement». «Le groupe El-Khabar est toujours debout», a soutenu Smati, confirmant que «des contacts existent bel et bien avec des hommes d’affaires, mais cela ne veut pas dire que le groupe a des problèmes financiers». «La loi et les statuts de l’entreprise nous permettent de céder des parts, mais rien d’officiel n’a été concrétisé jusqu’à présent», a insisté le premier responsable du groupe, suite aux informations faisant état d’un rachat de ce média par le patron de Cevital. Smati s’est dit conscient des défis imposés à la presse écrite à court terme, en raison du développement des médias alternatifs (sites électroniques et chaînes de télévision), de la baisse drastique de la publicité et de la crise qui touche plusieurs secteurs, sans oublier la lourde facture d’importation du papier. «Autant de facteurs auxquels il faudra nous adapter», a précisé le président du conseil d’administration d’El-Khabar, avant de conclure que l’option de l’ouverture du capital «ne date pas d’aujourd’hui» et que celle-ci «devra prendre en considération aussi bien les intérêts des travailleurs de l’entreprise que ceux des actionnaires».
Lina S.