Rencontre sur la dynamisation du marché financier
Les autorités algériennes semblent décidées à mettre tous les moyens en œuvre pour dynamiser le marché financier. Ainsi, une rencontre est prévue ce lundi à la Cosob pour se pencher sur la question, a-t-on appris d'une source au ministère des Finances. Cette rencontre sera présidée par le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. Toutes les institutions financières nationales seront représentées à cette rencontre. A leur tête, la Bourse d'Alger. Cette rencontre intervient dans un contexte de crise marqué par la baisse considérable des ressources financières du pays. De nombreux experts appellent à créer un véritable marché de capitaux afin de permettre à l'économie nationale de se financer via le marché boursier. Plusieurs pays africains ont réussi à dynamiser leur marché financier en s'appuyant sur des études de spécialistes, mais aussi sur les expériences d'autres pays en la matière. Pour amorcer une redynamisation du marché financier, il est impératif de créer, par des mesures fortes, les conditions d'un choc et d'un départ. Actuellement, le marché financier est caractérisé par la faiblesse de l'offre des titres, le manque de liquidité et un mauvais niveau des intermédiaires boursiers. Pour créer une nouvelle dynamique financière, il faut, pensent certains experts, que la Bourse d'Alger joue son rôle d'animateur du marché. A cela s'ajoute la nécessité de mettre à jour le cadre réglementaire. Il est à rappeler que l'Algérie a tenté plusieurs fois de dynamiser son marché financier en vain. En 2011, le président Bouteflika avait relevé le fait que la Bourse d'Alger ne s'était pas taillé un rang important parmi celles des pays de même rang de développement. Il avait insisté, lors de la réunion consacrée à l'évaluation du secteur des finances, sur les réformes visant l'appui à la croissance économique, l'investissement, le développement des entreprises et la création d'emplois. Il était aussi question de parachever les réformes engagées pour conforter la stabilité du secteur bancaire et du marché du crédit et pour réduire le coût de l'intermédiation financière et la modernisation des infrastructures techniques et matérielles des banques.
Hani Abdi