Laksaci : «Nous étudions l’augmentation de l’allocation voyage»
L’Etat semble décidé à éradiquer progressivement le marché parallèle des devises en œuvrant au développement de l’activité des cambistes officiels. Selon le gouverneur de la Banque centrale d’Algérie, Mohamed Laksaci, qui a répondu aujourd’hui aux questions des députés, un nouveau règlement est en préparation pour encourager la création des bureaux de change et pour rendre cette activité attractive. Sévèrement critiqué par les députés, Laksaci a assuré que la Banque d’Algérie est en train de prendre à bras-le-corps la question du change et des allocations voyage. Il a souligné que les modalités d’augmentation des plafonds fixés pour l’allocation voyage sont à l’étude. Ainsi, il y aura assurément des augmentations de cette allocation pour le tourisme, études ou soins à l’étranger, de manière à arranger les ménages mais, précise le gouverneur de la Banque centrale, «sans permettre des répercussions négatives sur la balance des paiements». Mohamed Laksaci reconnaît, en effet, que «les plafonds fixés pour le droit de change pour le voyage à l’étranger sont faibles actuellement. Le gouverneur n’a cependant pas avancé plus de détails sur les seuils des augmentations envisagées, ni sur les délais d’entrée en vigueur de cette mesure. S’agissant de l’activité des bureaux de change, «le Conseil de la monnaie et du crédit a finalisé, le 6 mars en cours, un nouveau règlement portant élargissement du change manuel de manière à expliciter les conditions d’éligibilité des personnes physiques ou morales pouvant ouvrir des bureaux de change en Algérie», a indiqué Laksaci. Sur 46 bureaux de change agréés depuis 1997, seulement 6 sont opérationnels aujourd’hui. Le gouverneur de la Banque d’Algérie parle d’un manque d’attractivité de ces bureaux de change, fortement concurrencés par le change parallèle. Le but de la nouvelle loi réglementaire, c’est de permettre aux bureaux de change d’attirer les devises du marché parallèle en obtenant une augmentation de leur marge bénéficiaire.
Sonia Baker