GIA-Molenbeek
Par Kamel Moulfi – Quand un attentat terroriste frappe un endroit du monde, a fortiori une grande ville dans notre proximité comme Paris (en janvier et novembre 2015) et Bruxelles (ce mardi matin, 22 mars) et surtout quand le bilan est lourd, et c’est malheureusement le cas pour ces deux exemples, la référence à l’expérience douloureuse vécue par les Algériens dans la décennie 1990 est inévitable. Il y a une vingtaine d’années, 1996, l’Algérie était en plein cauchemar, commencé quelques années plus tôt, et qui se poursuivra encore pour un temps. Les assassinats ciblés et les massacres «aveugles» étaient quotidiens sans parler des sabotages, incendies et destructions d’infrastructures, d’équipements et de biens (écoles, usines, véhicules…). En pas moins d’une journée, n’importe quelle journée dans cette décennie sanglante, le nombre de victimes dépassait de très loin celui enregistré dans les attentats de Bruxelles le 22 mars 2016. Ces souvenirs pénibles remontent à la surface en regardant les vidéos placées ces jours-ci sur les réseaux sociaux, qui montrent la barbarie des groupes terroristes agissant en Algérie à partir d’ordres donnés par leurs chefs bien planqués dans les capitales occidentales, y compris Bruxelles dont le quartier de Molenbeek était, il y a plus de 20 ans déjà, une véritable base arrière des Groupes islamiques armés (GIA) qui massacraient des années durant les populations algériennes (voir article d’Algeriepatriotique). A l’époque, il n’y avait pas encore ces médias alternatifs que sont les réseaux sociaux apparus récemment. Ils auraient sûrement damé le pion aux partisans du «qui tue qui», envahisseurs, qui remplissaient les colonnes des journaux et submergeaient les plateaux des télévisions, dans les pays occidentaux, de thèses visant à présenter les terroristes sous le visage de «résistants» et les forces combinées antiterroristes dont faisaient partie les Patriotes, de responsables de «dépassements» et carrément également d’auteurs des assassinats commis par les terroristes. Aujourd’hui, les réseaux sociaux se vengent : ils sont inondés de contenus, messages et vidéos, qui réhabilitent le combat antiterroriste des Algériens, soutenus, en ces moments difficiles, seulement par les franges de l’opinion publique internationale qui avaient échappé au matraquage des médias dominants dans les pays occidentaux.
K. M.
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