Patrick Baudouin : ce Belge qui a consacré sa carrière à couvrir les crimes des terroristes
France Inter vient de rendre publique une lettre adressée par l’avocat belge Patrick Baudouin au président français, François Hollande, au sujet de l’affaire des moines de Tibhirine, assassinés par le GIA en 1996. Ce zélateur du «qui tue qui», visiblement en retard d’une guerre, continue, au moment où le monde entier a pris conscience que la menace terroriste n’avait pas de frontières, de faire planer le doute sur les véritables auteurs des crimes et disculpe, ainsi, les groupes islamistes armés. Patrick Baudouin a adressé sa missive à François Hollande la veille de sa visite éclair en Algérie, en juin 2015. Dans son réquisitoire plein d’animosité et de rancœur, il accuse l’Algérie d’«entraver la procédure judiciaire», alléguant que les autorités algériennes «se sont avisées, plus de quinze ans après la mort des moines, de l’opportunité d’ouvrir elles-mêmes une instruction». Patrick Baudouin, dont les concitoyens viennent d’être endeuillés par un attentat sanglant à Bruxelles, reproche à l’Algérie, dont il accuse ouvertement l’armée d’être derrière l’assassinat des moines de Tibhirine, d’avoir «violé ses engagements pris» et «confisqué des preuves». Il va encore plus loin dans l’insulte en qualifiant l’attitude de la justice algérienne de «désinvolte» et de «cynique». Patrick Baudouin use d’un ton paternaliste qui trahit un complexe du colonisateur dont le virus lui a sans doute été transmis par son homologue français, Marc Trévidic, dont il qualifie le travail de «remarquable», malgré son parti pris flagrant et sa partialité criante. Pour lui, en effet, ce n’est qu’auprès de la justice française que la vérité «est susceptible de surgir». A ses yeux, le coupable est tout désigné et le procès n’a même pas lieu d’être, parce que l’Algérie «instrumentalise» l’affaire pour, décrète-t-il, «dédouaner judiciairement les autorités algériennes de toute implication dans l’enlèvement, la séquestration et l’assassinat des moines». Ce n’est donc pas l’avocat des familles des victimes du sanguinaire Djamel Zitouni qui s’adresse au Président français, mais à la fois le juge et l’arbitre qui a décidé que l’armée algérienne «est coupable». Son verdict est sans appel. Par son comportement, Patrick Baudouin affranchit les terroristes qui viennent de massacrer ses concitoyens à Bruxelles. L’absence de réponse de la part du président François Hollande à ses vaines divagations et à ses élucubrations périlleuses dénote le refus des autorités françaises d’entrer dans ce jeu malsain qui a conforté les groupes terroristes au point de cibler facilement, désormais, les capitales occidentales. Patrick Baudouin est coupable d’avoir permis aux assassins d’agir sur le sol belge au lendemain de sa lettre honteuse au président d’un pays, la France, qui a subi de plein fouet la terreur en plein Paris, cinq mois à peine après sa rédaction par ce complice de Djamel Zitouni, d’Abdelhamid Abaoud et de Salah Abdeslam.
M. Aït Amara