La marche des contractuels arrive aux frontières de Bouira
La grande marche entamée par les enseignants contractuels vers la capitale à partir de la ville de Béjaïa, dimanche dernier, se poursuit, malgré la promesse faite, la veille, par la ministre de l’Education d’ouvrir le dialogue et de discuter des revendications des contestataires. Selon nos informations, la procession des enseignants est arrivée ce mardi, aux environs de 16h30, au niveau de la ville de Tazmalt (85 km au sud du chef-lieu de wilaya). Les marcheurs devraient passer la nuit, la troisième depuis leur sortie, au lycée Aliane-Hamimi de Chorfa, commune relevant de la wilaya de Bouira. Joint au téléphone, le secrétaire général de la Fédération de l’éducation du Snapap, Nabil Ferguennis, qui participe à la marche, estime que, loin de fléchir, «le mouvement grandit et est renforcé, à chaque escale, par de nouveaux manifestants». Notre interlocuteur ajoute que les enseignants sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur action, tant que la tutelle continue à faire fi des revendications des enseignants contractuels, à savoir leur réintégration dans le cadre d’un contrat de travail indéterminé. Pour rappel, près d’un millier d’enseignants vacataires et contractuels, venus d’une vingtaine de wilayas du pays, avaient entamé ce dimanche une marche vers la capitale, à partir de la ville de Béjaïa. Le mouvement s’était ébranlé dimanche matin devant le siège de la direction de l’éducation au chef-lieu de la wilaya. Après une première escale à El-Kseur, ils ont continué la marche sur une quarantaine de kilomètres pour passer leur deuxième nuit à Ighzer-Amokrane (commune d’Ouzellaguen). Le recours à une marche vers la capitale a été arrêté par les enseignants, soutenus activement par le Snapap, après l’échec de toutes les démarches entreprises depuis plusieurs mois pour faire aboutir leurs revendications.
Rabah A.