RDC : l’ONU ouvre une enquête contre des Casques bleus soupçonnés d’abus sexuels dans l’Est
La Mission de l'Onu en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé samedi avoir ouvert une enquête pour «inconduite» en lien avec des «allégations d'atteintes et d'exploitations sexuelles» qui auraient été commises par des Casques bleus tanzaniens dans une région de l'Est congolais. «Ces allégations visent des personnels des Nations unies du contingent tanzanien de la brigade d'intervention dans le village de Mavivi, près de Beni» dans la province troublée du Nord-Kivu, indique un communiqué daté de vendredi et publié samedi. La brigade d'intervention de la Monusco est chargée de combattre divers groupes armés qui écument la partie est de la RDC depuis plus de vingt ans. «Dès le 23 mars, sitôt informée, la Mission a immédiatement dépêché sur le terrain une équipe d'intervention (…) afin de vérifier les faits. Les résultats préliminaires indiquent que des éléments de preuve concordants liés à des rapports sexuels monnayés et des relations sexuelles avec des mineurs seraient établis», ajoute le communiqué, indiquant que «des demandes de reconnaissance de paternité ont également été formulées» sans préciser le nombre. «Si les faits sont avérés, ils seront suivis de sanctions», a assuré la Monusco. Ce soupçon d'abus sexuels intervient alors que les Nations unies ont ouvert une enquête sur de nouvelles allégations «extrêmement troublantes» de violences sexuelles, y compris de bestialité, exercées en Centrafrique par des Casques bleus et des soldats de la force française Sangaris.