Au moins 64 morts depuis la reprise des combats au Nagorny-Karabakh
Au moins 64 personnes, majoritairement des soldats, ont péri en quatre jours dans de violents combats dans la région contestée du Nagorny-Karabakh où rien ne semble empêcher l'escalade militaire malgré les appels au calme de Moscou et des Occidentaux, selon un comptage de l'AFP. Les combats, les plus intenses en vingt ans, ont continué dans la nuit de lundi à mardi le long de la ligne de front. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé mardi matin la mort de 16 soldats azerbaïdjanais au cours des 48 heures dans des affrontements, ce qui porte le bilan total des hostilités à au moins 64 morts parmi les militaires et civils des deux côtés, selon les annonces officielles des belligérants. «L'Arménie a continué de tirer sur les positions de l'armée azerbaïdjanaise et les cibles civiles à coups de mitrailleuses et de mortiers de 120 mm», a affirmé le ministère dans un communiqué. Pour sa part, le ministère de la Défense des autorités séparatistes du Nagorny-Karabakh a accusé l'Azerbaïdjan «d'avoir poursuivi son agression tout au long de la nuit». «Ils ont utilisé des lance-roquettes multiple Smerch dans le secteur sud de la ligne de front», a-t-il ajouté dans un communiqué. Ces annonces interviennent alors que Vienne doit accueillir mardi une réunion du groupe de Minsk sur le Karabakh au sein de l'OSCE, coprésidé par la France, les Etats-Unis et la Russie et chargé de trouver une issue à ce «conflit gelé» depuis plus de 20 ans. Les séparatistes arméniens, soutenus par Erevan, ont pris le contrôle du Nagorny-Karabakh au début des années 1990 à l'issue d'une guerre qui a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azerbaïdjanais. Le Nagorny-Karabakh est peuplée majoritairement d'Arméniens. Malgré la signature en 1994 d'un cessez-le-feu, aucun traité de paix n'a été signé.