Gourcuff à L’Equipe: «Mon départ peut être contre mes intérêts»

Le désormais ex-entraîneur de la sélection algérienne de football, Christian Gourcuff, a reconnu mardi avoir pris un risque en quittant l'Algérie, mais admet qu'il fonctionnait plus à «l'affectif et à la passion qu'à la pression des grands rendez-vous». «J'ai eu la chance dans ma carrière de pouvoir partir quand je n'étais pas bien. Là encore, je le fais. Ca peut-être contre mes intérêts car cette équipe d'Algérie peut faire quelque chose de grand à la Coupe du monde dans deux ans. Mais de toute manière, plus qu'un palmarès, j'ai besoin de me sentir bien au quotidien. Pour moi, c'est ça qui compte», a déclaré Gourcuff au journal «L'Equipe». Le contrat de Gourcuff avec la sélection algérienne a été résilié dimanche sur sa demande. Il avait succédé à Vahid Halilhodzic en août 2014. «La sélection a récemment franchi un cap. C'est une équipe qui a du talent et qui est très attachante. sur le plan relationnel et dans l'application à l'entraînement, c'était un régal», a-t-il ajouté. Revenant sur les raisons de son départ, le technicien français a expliqué qu'il s'était engagé avec la fédération algérienne de football (FAF) pour «impulser une politique technique globale, pour aider au développement du football algérien», mais son projet est vite «tombé à l'eau». «De manière générale, je ne me retrouvais pas du tout dans ce contexte. Je me sentais en décalage. A l'automne dernier, il y'a eu une forme de rupture. J'en ai tiré les conséquences car je n'allais pas rester à Alger pour ne rien faire. J'ai donc quitté mon domicile et je ne me rendais en Algérie que pour les rassemblements. C'était donc un peu un travail à mi-temps qui ne pouvait pas me satisfaire», a-t-il détaillé. «Je n'avais que trois entraînements lors de chaque rassemblement. Pour moi qui a vécu ce métier au quotidien pendant vingt-cinq ans, c'est peu», a-t-il encore dit. Gourcuff avait été conspué par une partie des supporters algériens lors des deux matchs amicaux face à la Guinée (défaite 1-0) et le Sénégal (victoire 2-1) en octobre dernier au stade du 5-Juillet. Un comportement qui avait, selon ses dire, scellé le divorce entre les deux parties. Depuis d'ailleurs, la sélection algérienne est revenue au stade Mustapha Tchaker de Blida où elle a gagné ses deux derniers matchs à domicile sous l'ère de Gourcuff face à la Tanzanie (7-0) en éliminatoires du Mondial-2018 et l'Ethiopie (7-1), en qualifications de la CAN-2017.
R. S.
 

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