Turquie : deux soldats tués, 52 blessés dans un attentat au camion piégé dans le Sud-Est
Deux soldats ont été tués et 52 personnes blessées par l'explosion d'un camion-citerne chargé d'explosifs devant un avant-poste militaire dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde, a annoncé mardi le Premier ministre turc. Cet attentat, dont la responsabilité a été attribuée par les autorités au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a visé, tard lundi, un avant-poste du district de Hani, dans la province de Diyarbakir. Un soldat a été tué sur le coup et un autre a succombé à ses blessures à l'hôpital, a précisé une source de l'armée à l'AFP. Cinquante-deux personnes, civils et militaires, ont également été blessées, a déclaré le chef du gouvernement, Ahmet Davutoglu, qui s'exprimait devant le Parlement à Ankara. «Les assassins dressent des pièges traîtres à Diyarbakir», a grondé M. Davutoglu. «Ils récolteront ce qu'ils méritent», a-t-il menacé, «nos villes et nos montagnes seront nettoyées de tous ces criminels». Une opération de ratissage a été lancée après cette nouvelle attaque meurtrière, a indiqué la source de l'armée à l'AFP. La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte en raison d'une série d'attaques liées au conflit kurde ou attribuées au groupe jihadiste Etat islamique (EI). En février et en mars, deux attentats à la voiture piégée ont respectivement fait 29 et 35 morts, ainsi que des dizaines de blessés, dans le centre d'Ankara. Ces attaques ont été revendiquées par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical et dissident du PKK. Ankara a déclenché une vaste offensive contre le PKK après l'échec, l'été dernier, d'un cessez-le-feu qui tenait depuis deux ans, et se heurte depuis 1984 à la rébellion, un conflit qui a déjà fait plus de 40 000 morts.